Je suis pris pour cible et traité de cette façon pour le rôle que j’ai joué, les décisions que j’ai prises et les événements auxquels j’ai assisté suite au limogage de [l’ex-directeur] James Comey.”

Vendredi 16 mars, l’ancien directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, a réagi sans détour à son licenciement par le ministre de la Justice Jeff Sessions. Dans un communiqué virulent, il se dit victime d’une “guerre de [l’administration Trump] contre le FBI et l’enquête du procureur spécial” Robert Mueller, au sujet de l’ingérence électorale russe et d’une éventuelle collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de l’actuel président.

Remercié deux jours seulement avant de pouvoir bénéficier d’une retraite pleine, McCabe a été encore plus clair dans une interview rapportée par The New York Times. “C’est une tentative de me discréditer comme témoin”, affirme-t-il. En effet, explique le journal, l’ancien numéro deux pourrait corroborer le témoignage de James Comey, l’ex-directeur du FBI – remercié lui aussi – qui soutient que Trump lui a demandé de laisser tomber l’enquête sur son ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn. Un possible délit d’entrave à la justice.

Trump salue “un grand jour pour la démocratie”

Critiqué par Trump depuis des mois, rappelle The Wall Street Journal, Andrew McCabe avait déjà quitté en janvier ses fonctions de directeur adjoint. Il est accusé d’avoir fait des révélations non autorisées aux médias et d’avoir manqué d’honnêteté, d’après les conclusions d’une enquête interne, qu’il conteste.

Le président a salué la nouvelle sans ménagement sur Twitter. “Andrew McCabe VIRÉ, un grand jour pour les hommes et les femmes du FBI qui travaillent dur – Un grand jour pour la démocratie, a-t-il écrit. Le moralisateur James Comey était son chef et a fait passer McCabe pour un enfant de choeur. Il savait tout des mensonges et de la corruption régnant aux plus hauts niveaux du FBI !”