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Police-Justice

Ce qu'implique le contrôle judiciaire de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a été placé sous contrôle judiciaire.

Nicolas Sarkozy a été placé sous contrôle judiciaire. - Lionel Bonaventure - AFP

Le contrôle judiciaire imposé à l'ancien président est assez strict et implique plusieurs interdits, dont certains viennent d'être dévoilés.

En parallèle de sa mise en examen dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a été placé sous contrôle judiciaire. Un contrôle qui s'accompagne de plusieurs conditions ou interdictions spécifiques, dont certaines ont été dévoilées.

D'après nos informations, l'ancien président de la République n'a par exemple pas le droit de rencontrer les autres mis en examen dans cette affaire, dont Claude Guéant, l'ancien secrétaire général de l'Elysée, dont il est très proche ou encore Brice Hortefeux et Bernard Squarcini. Il lui est aussi interdit de se rendre dans certains pays, dont la Libye et l'Afrique du Sud.

De lourds chefs d'accusation

Nicolas Sarkozy, qui avait demandé à être placé sous le statut de témoin assisté, a été mis en examen mercredi à l'issue de sa garde à vue pour de lourds chefs d'accusation: "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens". Sa mise en examen dans le dossier libyen marque une vraie accélération dans cette affaire instruite par des magistrats du pôle financier depuis près de cinq ans.

Les investigations de ce dossier fleuve ont mis en lumière plusieurs opérations suspectes, en particulier un virement de 500.000 euros perçu par Claude Guéant en mars 2008. Il a été mis en examen notamment pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée".

Sur TF1 jeudi soir

Dans des propos relatés par Le Figaro, l'ancien chef de l'Etat a déclaré lors de son audition par les magistrats être "accusé sans aucune preuve matérielle par les déclarations de (Mouammar) Kadhafi, de son fils, de son neveu, de son cousin, de son porte-parole, de son ancien Premier ministre et par les déclarations de (Ziad) Takieddine (l'intermédiaire franco-libanais, ndlr) dont il est avéré à de multiples reprises qu'il a touché de l'argent de l'État libyen". Il sera ce jeudi soir l'invité du JT de TF1. 

Charlie Vandekerkhove avec Sarah-Lou Cohen