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Nature & environnement

Des chauves-souris dans les vignes pour tenter d'éviter les pesticides

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Les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe, papillon ravageur de la vigne, et pourraient ainsi devenir une alternative à certains pesticides
Les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe, papillon ravageur de la vigne, et pourraient ainsi devenir une alternative à certains pesticides
AFP/Archives - GEORGES GOBET

Les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe, papillon ravageur de la vigne, et pourraient ainsi devenir une alternative à certains pesticides, a annoncé mardi la Ligue pour la Protection des Animaux, étude à l'appui.

Sur 23 parcelles de vignes étudiées en Gironde, une étude menée par la LPO Aquitaine, Eliomys et l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), montre que "les chauves-souris augmentent leur activité de chasse en présence des ravageurs". Cette observation a été confirmée par des analyses génétiques de leur guano (excréments).

"Ces résultats attestent donc de façon formelle, et pour la première fois, la capacité des chauves-souris à se nourrir d'eudémis et de cochylis", des papillons ravageurs de la vigne qui, en cas d'infestation, "contraignent les viticulteurs à l'emploi d'insecticides", ont indiqué dans un communiqué les trois organismes et le Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) qui a financé cette étude, réalisée de mai à octobre 2017.

"Ca a été un peu une surprise. Nous avons trouvé 19 des 22 espèces connues en Gironde. On ne s'attendait pas à ce qu'autant d'espèces de chauves-souris fréquentent la vigne, qui n'était pas jusque-là connue pour sa biodiversité. On n'imaginait pas la vigne comme un milieu attractif pour les chauves-souris. Par contre, l'activité dans le vignoble est inférieure à d'autres habitats plus naturels comme les haies", a expliqué à l'AFP Yohann Charbonnier, chargé de mission scientifique à la LPO Aquitaine.

Maintenant qu'il a été prouvé que les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe, reste à savoir lors d'une prochaine étude s'il est financièrement avantageux pour les viticulteurs de favoriser l'activité de ces chiroptères. "Est-ce que les chauves-souris mangent assez de ravageurs pour limiter l'utilisation de pesticides?", s'interroge M. Charbonnier.

Le ver de la grappe provoque des blessures et des pertes de grains de raisin, les chenilles de la deuxième génération perforant ces grains.

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