Le Gange. © Reuters

Le Gange, le fleuve qui se meurt

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le Gange est l’un des fleuves les plus sacrés au monde, il est aussi l’un des plus pollués. En partie à cause du fait que ceux qui le vénèrent le croient capable de s’auto-nettoyer.

Des fondations ont donc décidé de prendre les choses en main avant qu’il ne soit trop tard. En 2017, Jaggi Vasudev, un célèbre yogi connu sous le nom de Sadhguru s’est lancé dans une campagne nationale à travers tout le pays pour tenter d’attirer l’attention sur ce problème majeur, rapporte le National Geographic.

Durant un mois, il a parcouru 16 États et tenu plus de 146 conférences dans tout le pays. Il a réussi à obtenir le soutien des gouvernements locaux et nationaux, des médias, des célébrités et de certaines entreprises. Le 2 octobre dernier, il a également proposé une politique de revitalisation des eaux au Premier ministre et au ministre de l’Environnement.

Après cette campagne de sensibilisation, la proposition de Sadhguru est de planter des arbres sur une bande d’un kilomètre de large au bord du fleuve. Selon lui, il s’agirait de la solution la plus simple pour revivifier les cours d’eau. La présence d’arbres peut, en effet, avoir un effet positif sur les précipitations et permettre de recharger les nappes phréatiques. Les racines stabilisent les sols et empêchent l’érosion des sols, tandis que les feuillages protègent l’eau des rayons du soleil et de l’évaporation.

Ce projet fait toutefois l’objet de nombreuses critiques : les arbres mettent beaucoup de temps à grandir, cette zone tampon ne permettrait pas à elle seule de lutter contre le problème des barrages, l’extraction des sables et la déforestation. Elle n’aurait pas non plus d’impact sur la pollution directement déversée dans le fleuve. Selon le National Geographic, la solution parfaite n’a pas encore été trouvée.

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