Quelle justice ? Vengeance et rédemption

La morale, qui ne regarde qu’aux intentions, taxe les deux cas de la même façon : ordinairement, on considère le premier cas comme le pire (à cause des mauvaises conséquences que peut entraîner le fait de se venger). L’une et l’autre appréciation sont à courte vue.

Après la loi du cowboy, hier, avec Fabien Gaffez, avant la beauté pas si sage de la vieillesse, demain, en compagnie de Pierre-Olivier Toulza, et la question de savoir si Eastwood est ou non libertarien, à partir notamment des Pleins pouvoirs et en compagnie de Romain Huret, c’est aujourd’hui le philosophe Michel Erman qui vient nous éclairer sur cette obsession qu’est la vengeance dans les films de Clint Eastwood.

La vengeance est un grand moteur narratif, en particulier chez Clint Eastwood. Il est question de vengeance dans pratiquement tous ses films. Cependant, il y a différents types de vengeance. [...] La notion de vengeance, elle s'élabore sur ce terreau que la civilisation, la philosophie morale a complètement condamné en pensant que c'est un sentiment, une passion tout à fait archaïque. La vertu des films de Clint Eastwood s'est sûrement de nous replonger dans cet univers humain, trop humain. Michel Erman

Par Adèle Van Reeth

Réalisation : Mydia Portis-Guérin

Lectures : Georges Claisse

Références musicales:

• Communion , Katie's absence , BO du film Mystic river
• Traditionnel, Shenandoah
• Johnny Cash, Redemption day
• Patti Smith , Revenge

Lecture:

Nietzsche , Pour une généalogie de la morale

Et les "2 minutes papillon" de Géraldine Mosna-Savoye, à propos de la parution du livre de_* Marc Le Ny_* , Hannah Arendt : le temps politique des hommes ( L’Harmattan)