Des livres qui prônent le djihad toujours en vente en France

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Selon Le Figaro, La Fnac continue de proposer dans ses rayons et sur son site de vente en ligne des livres prônant le djihad. 

Le scandale avait éclaté en juillet 2014. Des livres prônant le djihad étaient mis en vente par des grandes enseignes dont Carrefour, avait révélé Le Figaro. Vendredi, le quotidien a décidé de faire le point sur la vente de ces livres véhiculant un message hostile au mode de vie occidental. Et son bilan est édifiant : certains sont toujours en vente dans les rayons ou en ligne. 

Armes, guerre sainte et épuration. Des livres mis en cause en 2014, deux ne sont plus vendus dans les rayons de la Fnac mais deux sont toujours disponibles sur son site de vente en ligne : "La voie du musulman" du cheikh algérien Abou Bakr al-Jazairi qui demande aux musulmans de s'équiper "de toutes sortes d'armes" et "Le licite et l'illicite" du cheikh Youssef al-Qaradawi qui prône la mise à mort des "être nocifs" pour "épurer la société islamique". Enfin, "Les jardins des vertueux" de l'imam An-Nawawi qui loue "le mérite de la guerre sainte" est, lui, toujours vendu en rayons par le plus célèbre libraire de France. 

Un petit nouveau. Le quotidien a pu aussi constater qu'un nouveau livre avait fait son apparition dans les enseignes Fnac : "Livre de l'exhortation du bien et de l'interdiction du mal", écrit au 11e siècle par al-Ghazali. Il y est recommandé de détruire les instruments de musique. "Il n'y a aucun mal à tuer un incroyant et le musulman qui tombe au combat acquiert le statut de martyr", explique aussi l'ouvrage cité par Le Figaro.

Censurer ? Impossible répond La Fnac. Alors que Carrefour assure ne plus vendre ces ouvrages, La Fnac justifie leur mise à disposition : "on ne peut pas se substituer aux pouvoirs publics". L'enseigne assure aussi ne pas pouvoir "censurer une oeuvre quelle qu'elle soit". Si censure il y avait, La Fnac assure que l'éditeur l'attaquerait en justice et obtiendrait sans doute raison. L'Observatoire de l'islamisme se dit, lui, "scandalisé par cette banalisation de l'islamisme radical", explique son directeur Joachim Veliocas. Selon lui, vendre ces livres contribue à "l'amalgame entre les musulmans et l'islam radical".