Europe En Marche réfute toute association avec le Mouvement 5 étoiles italien

Le nouveau chef du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio ne se rapprochera donc pas de l'Europe en Marche. [EPA-EFE/FILIPPO PRUCCOLI]

La presse italienne assurait que l’Europe en Marche tend les bras au Mouvement 5 étoiles. Démenti formel et rebuffade de Europe En Marche.

Selon un article du quotidien italien Il Foglio, proche de la droite italienne, le Mouvement 5 étoiles envisageait de se rapprocher du parti européen d’En Marche, l’Europe En Marche. Dans la foulée , un autre quotidien italien, le Corriere della Serra assurait de son côté que le parti d’Emmanuel Macron ouvrait la porte aux partis Syriza d’Alexis Tsipras et Diem de Yanis Varoufakis. Des affirmations également fantaisistes, même si le mouvement  5 étoiles est de fait moins eurosceptique qu’il n’a pu l’être par le passé.

Emma Bonino met en garde contre l’euroscepticisme en Italie

L’ancienne commissaire européenne, l’Italienne Emma Bonino, revient sur le devant de la scène politique pour les élections du 4 mars avec la coalition +Europa et avec l’objectif d’éloigner « le danger » que représentent pour l’UE la droite et le Mouvement 5 étoiles. Un article d’Euroefe.

« Les valeurs progressistes d’ouverture et d’humanisme qui sont la colonne vertébrale de l’​Europe en Marche ne sont pas compatibles avec les positions démagogiques et populistes, et ouvertement eurosceptiques, du Mouvement 5 étoiles », souligne  le communiqué d’Europe En Marche, une association affiliée au mouvement d’Emmanuel Macron.

« L’​Europe en Marche appelle plus généralement les différents médias qui propageraient ce type d’information erronée à vérifier leurs sources pour ne pas propager inutilement des fake news », assure le communiqué.

Les élections européennes face au défi des fake news

Pour lutter contre les « fake news » en amont des élections de 2019, le Parlement européen va lancer une campagne d’information  qui « ne sera pas neutre », a prévenu son directeur de la communication, Jaume Duch. Un article de notre partenaire, Euroefe.

En Italie, l’ex ministre des Affaires européennes, Sandro Gozi, s’est réjouit de cette déclaration.

Très hétéroclite, puisqu’il rassemble des écolos,  des libertaires mais aussi des populistes radicaux, le mouvement 5 étoiles a déjà flirté au Parlement européen avec toutes sortes de partis, dont les Verts ou même les très europhiles centristes de l’ALDE, mais il siège  depuis 2014 avec les eurosceptiques du parti britannique UKIP au sein du parti de la liberté et de la démocratie directe.

« Si c’est sincère, je me réjouis qu’un mouvement populiste fasse un pas vers l’Europe.Mais est-ce une vraie volonté d’avancer ? » s’interroge Marianne Escurat, présidente de l’association Europe En Marche.

 

Nota bene : cet article mentionnait initialement La Republique En Marche en titre, et a été amendé à la demande d’Europe En Marche, qui précise que le parti politique La Republique En Marche et l’association Europe En Marche sont des entités différentes. Le parti En Marche ne s’est pas exprimé sur le sujet. 

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