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Cinq policiers arrêtés après l'incendie meurtrier d'une prison au Venezuela

Des gens pleurent, appuyés sur le cercueil d'Abraham Duran, l'un des prisonniers qui est mort lors de l'émeute d'une prison au Venezuela.

Des gens pleurent la mort d’Abraham Duran, un prisonnier qui est mort pendant l’émeute, lors d’une cérémonie funéraire dans un cimetière de Valencia, au Venezuela.

Photo : Reuters / Stringer .

Reuters

Cinq responsables de la police vénézuélienne soupçonnés d'être impliqués dans une émeute et un incendie qui ont fait 68 morts dans les cellules surpeuplées du siège de la police de l'État de Carabobo ont été arrêtés, a annoncé samedi le parquet.

Le procureur, Tarek Saab, n'a pas donné de précision sur le déroulement de l'émeute, la plus grave depuis plus de 20 ans.

Des proches de détenus décédés et un prisonnier qui a survécu ont indiqué à Reuters qu'il y avait eu une fusillade mercredi matin dans cette prison, située à Valencia, la capitale de l'État de Carabobo.

Selon la veuve d'un détenu, des responsables ont arrosé le secteur d'essence, ce qui a déclenché un feu qui s'est propagé dans les cellules.

L'opposition a accusé le président d'être incapable de réformer les prisons où règne une situation anarchique, où les détenus portent ouvertement des armes et commanditent des crimes depuis leurs cellules.

Les autorités vénézuéliennes maintiennent des personnes en détention dans des commissariats, dans des conditions inadéquates, parce que les prisons sont surpeuplées, expliquent les ONG spécialistes des droits de l'homme au Venezuela.

Le gouvernement est resté silencieux sur cette affaire pendant plusieurs jours. Il a finalement publié un communiqué vendredi soir pour présenter ses condoléances aux proches des victimes. Le président ne s'est pas encore publiquement exprimé sur le sujet.

Nicolas Maduro devrait être réélu en mai lors de l'élection présidentielle, malgré l'hyperinflation, cinq années de récession et l'insécurité qui règne dans le pays. Une grande partie de l'opposition a prévu de boycotter le scrutin.

La télévision publique a surtout diffusé des images de Vénézuéliens à la plage pour le week-end de Pâques, tandis que les ministres ont gardé pour l'essentiel le silence sur la catastrophe de Valencia.

Delcy Rodriguez, la présidente de l'Assemblée constituante, a apporté son soutien au gouvernement.

« Nous refusons que la douleur des Vénézuéliens soit utilisée comme un instrument politique », a tweeté Delcy Rodriguez.

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