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Liban

Au Liban, les femmes restent les grandes absentes du Parlement

Le Liban est l’un des plus mauvais élèves au monde sur le plan de la participation des femmes dans la vie politique. Le pays du cèdre occupe la 185e place sur 193 en termes de représentation féminine au Parlement. On y dénombre quatre femmes députées seulement, sur 128 membres du Parlement. Une seule femme est ministre dans un gouvernement de 30 personnes. Cette situation ne promet pas de s’améliorer à la faveur des prochaines élections législatives, prévues le 6 mai.

«Nous sommes des citoyennes, soutien aux quotas de femmes», peut-on lire sur cette affiche, lors d'un «sit-in» en 2008 pour réclamer une plus grande représentativité du Parlement.
«Nous sommes des citoyennes, soutien aux quotas de femmes», peut-on lire sur cette affiche, lors d'un «sit-in» en 2008 pour réclamer une plus grande représentativité du Parlement. RAMZI HAIDAR / AFP
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De notre correspondant à Beyrouth,

Les médias et les dirigeants politiques ont applaudi, après que 111 femmes ont présenté leur candidature, sur 976 prétendants à un siège parlementaire. Comparé aux scrutins des années précédentes, le progrès est certes évident. En 2009, il y avait 12 femmes candidates, et en 2005, elles n’étaient que quatre.

Mais dans l’absolu, 111 femmes, cela ne représente que 11% du nombre total de candidats. Un chiffre bien en deçà du quota obligatoire de 30% réclamé par les organisations féministes et écarté par ceux qui ont préparé la nouvelle loi électorale - et qui sont tous des hommes.

Pour dénoncer cette discrimination, une liste exclusivement féminine a été formée et, de surcroît, dans une région plutôt conservatrice, dans le nord du Liban. « Femmes du Akkar » est formée de cinq femmes appartenant aux communautés musulmane et chrétienne.

L'initiative est une réaction à l’absence totale de femmes dans les cinq autres listes de cette circonscription à majorité sunnite. Objectif : encourager les femmes à s’engager politiquement pour constituer une véritable force de changement. D'autant plus louable que sa fondatrice, Roula Mourad, une sunnite, subit de fortes critiques, car elle ne porte pas le voile.

Alors, y a-t-il espoir de voir la représentation s’améliorer lors des prochaines élections ? Non, le prochain Parlement sera aussi masculin que celui dont le mandat expire le 6 mai. Des dizaines de dames restent en lice, mais selon des experts en questions électorales, quatre ont des chances sérieuses d’être élues.

→ Écouter sur RFI : La masculinité dans le monde arabe, entre fantasmes et réalités

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