Des abeilles pour préserver l'environnement et développer l'économie locale en Afrique du Sud

Des abeilles pour préserver l’environnement et développer l’économie locale en Afrique du Sud

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Par Brut

Portia Morudi est une entrepreneuse sud-africaine qui veut développer l’apiculture dans les villages afin de préserver l’environnement et développer l’économie locale.

"Sans elles, nous n’aurions tout simplement pas de nourriture ! Et les gens auront toujours besoin de manger." s’exclame Portia Morudi. Pour la sud-africaine, les abeilles peuvent être la clé du développement économique de villages fermiers.

Des abeilles nécessaires

Elle s’est inspirée de son grand-père, qui plutôt que de considérer les abeilles comme des nuisibles, l’a encouragée à apprendre l’apiculture, et a fondé The Village Market. Elle va d’abord dans les villages faire une étude de faisabilité, puis enseigner aux membres de la communauté comment s’occuper des ruches. La présence des abeilles peut être bénéfique pour les fermiers.

En effet, elles participent à la pollinisation. 75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs. Menacées par les pesticides et insecticides, les populations d’abeilles disparaissent. "Dans certains pays, la pollinisation est désormais faite à la main parce que la population des abeilles est à l’agonie" explique Portia Morudi.

"Une relation donnant-donnant"

Pour l’entrepreneuse, les terrains disponibles en Afrique du Sud sont une solution, s’ils sont exploités sans insecticides et pesticides, permettant l’installation de ruches. La pratique d’une apiculture durable permet de faire de ces terrains inexploités une véritable "richesse" pour les communautés.

Une fois que le miel est prêt, The Village Market lachète aux villages "au prix du commerce équitabl " et le revend sur son site ou à des magasins au détail. L’apiculture permet donc une "relation donnant-donnant". En prenant soin des abeilles, les fermiers s’assurent une meilleure qualité de leurs récolte et un apport monétaire pour la communauté.

"Je n’ai pas attendu."

Portia Morudi déplore le manque dencouragement de la société sud-africaine à se tourner vers lagriculture : "Quand on grandit, on vous conseille plus daller faire des études pour devenir docteur, avocat, comptable." Avec lapiculture durable, elle participe à la transmission de savoirs dans les villages, sans dépendre de subventions : "Si les gens viennent, si les soutiens viennent, ils nous trouveront déjà en action, mais nous, on ne va pas les attendre pour commencer."

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