Facebook : 211 667 comptes français siphonnés

Le patron de Facebook, Marc Zuckerberg, a reconnu que les données personnelles de 86,3 millions de ses membres à travers le monde ont été récupérées par la firme Cambridge Analytica.

 Depuis la révélation du scandale Cambridge Analytica, le groupe Facebook est cloué au pilori et ne cesse de communiquer pour promettre davantage de transparence.
Depuis la révélation du scandale Cambridge Analytica, le groupe Facebook est cloué au pilori et ne cesse de communiquer pour promettre davantage de transparence. REUTERS/Dado Ruvic

    La semaine prochaine promet d'être difficile pour Mark Zuckerberg. Le patron fondateur de Facebook a reconnu mercredi que ce ne sont pas 50 millions, mais 86,3 millions de ses membres dont les données personnelles ont été siphonnées. Une ampleur qui ne va qu'accentuer la colère des membres de la commission du commerce du Sénat américain devant laquelle le milliardaire de 33 ans a accepté d'expliquer le 11 avril comment et pourquoi ces données se sont retrouvées entre les mains d'une société britannique, Cambridge Analytica, spécialisée dans la manipulation de scrutins.

    Facebook a détaillé par pays le nombre de victimes recensées. Pour la France, elles sont précisément 211 667. C'est moins que le million de comptes britanniques ou les 600 000 canadiens, mais plus que les 61 000 belges…

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    Surtout, ces chiffres montrent bien que le scandale est véritablement planétaire. Et le scandale commence à brûler les ailes du réseau social devenu cible d'un hashtag « #DeleteFacebook » (supprimez Facebook), relayé par de nombreux internautes dont Brian Acton, cofondateur de WhatsApp, et Elon Musk, patron de Tesla, qui ont fermé leur page.

    Dans la perspective de son audition le 11 avril, Mark Zuckerberg a annoncé mercredi un grand ménage dont on s'étonne qu'il n'ait pas été fait plus tôt. Il a ainsi annoncé avoir fermé 270 pages et comptes Facebook et Instagram gérés par la société russe Internet Research Agency (IRA), soupçonnée de désinformation lors de la campagne présidentielle américaine de 2016. En revanche, pas question pour l'heure d'engager des poursuites contre Cambridge Analytica.