Allemagne : un véhicule fonce dans la foule à Münster, le conducteur s’est suicidé

Le conducteur de la camionnette-bélier aurait souffert de troubles psychiques.

 Le quartier piétonnier de Kiepenkerl à Münster était très fréquenté  en cette après-midi ensoleillée. Un périmètre de sécurité a été installé.
Le quartier piétonnier de Kiepenkerl à Münster était très fréquenté en cette après-midi ensoleillée. Un périmètre de sécurité a été installé. AFP/dpa

    Une camionnette a foncé sur des terrasses bondées ce samedi à 15h30 à Münster, une ville de 300 000 habitants au nord-ouest de l'Allemagne. Le ministre de l'intérieur du Land de Rhénanie du Nord Westphalie fait état de trois morts : deux personnes à la brasserie Kiepenkerl et le conducteur. Il a exclu «pour le moment des motivations islamistes». Le décès de quatre personnes avait été annoncé auparavant par le ministère fédéral de l'Intérieur.

    D'après la Süddeutsche Zeitung et deux chaînes de télévision, l'auteur des faits, Jens R. un Allemand âgé de 48 ans, souffrirait de troubles psychiques. Rien à ce stade ne le relierait à des activités terroristes. Selon la télévision publique ZDF, il aurait fait «il y a peu» une tentative de suicide.

    Des perquisitions ont eu lieu à son domicile où une déflagration a été entendue. Il s'agisssait a priori d'une explosion contrôlée.

    La terrasse d'une brasserie visée

    Au moins vingt personnes (trente, selon certains médias) auraient été blessées dans ce quartier piétonnier de la vieille ville, très fréquenté le samedi après-midi. Six d'entre elles seraient dans un état critique, selon le Rheinische Post. Le véhicule aurait foncé sur la terrasse bondée de la brasserie Kiepenkerl. Le conducteur s'est tué par arme à feu peu de temps après les faits «dans son véhicule», selon les autorités.

    Un important périmètre de sécurité a été mis en place dans la vieille ville. La police a fouillé les lieux, à la recherche d'explosifs, selon Der Rheinische Post. Un objet suspect aurait été retrouvé dans le véhicule. Les forces spéciales ont été déployées.

    Le secteur, interdit au voitures, a été réaménagé pour empêcher des attaques au camion-bélier après l'attentat au marché de Noël de Berlin en 2016, selon nos sources. Mais cela n'a visiblement pas été suffisant. Son auteur, le Tunisien Anis Amri avait été tué quelques jours plus tard près de Milan.

    L'hôpital universitaire de Münster avait appelé les citoyens à donner leur sang sur Twitter. Avant 19h30, il a les a remerciés pour leur soutien, annonçant qu'il n'était plus nécessaire de venir.

    Les condoléances d'Emmanuel Macron

    Le président français Emmanuel Macron a présenté samedi soir sur Twitter ses condoléances. «Toutes mes pensées pour les victimes de l'attaque de Münster. La France partage la souffrance de l'Allemagne», a écrit le chef de l'Etat.

    Une porte-parole du gouvernement Ulrike Demmer avait tweeté juste auparavant que la chancellière Merkel avait « été profondément choquée par ces événements horribles de Münster. Tout est en train d'être fait pour clarifier les faits et soutenir les victimes et leurs proches. Merci à tout le personnel sur place. Je suis en contact constant avec le ministre de l'Intérieur Seehofer, le vice-chancelier Scholz et le ministre président de la Rhénanie-Westphalie Laschet. »

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    / AFP/dpa