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Trump accuse Assad et Poutine de gazer le peuple syrien

Le bombardement sur Douma aurait fait au moins 56 victimes civiles samedi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Dans une série de tweets dont il a le secret, Donald Trump a dénoncé dimanche l'attaque chimique supposée contre Douma, ville syrienne contrôlée par des groupes rebelles près de Damas. Le président des États-Unis a affirmé que Bachar al Assad était un «animal» et a promis que le président syrien paierait au «prix fort» cet assaut «irrationnel» qui a fait au moins 56 victimes civiles samedi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Donald Trump a par ailleurs dérogé à sa retenue habituelle vis-à-vis de Vladimir Poutine. Il a blâmé le président russe ainsi que l'Iran pour leur soutien à Damas.

Des images insoutenables, diffusées par des militants de l'opposition syrienne, montrent des enfants morts et d'autres sous assistance respiratoire à la suite de ce qui s'apparente à une attaque chimique. Le bilan des raids aériens syriens est néanmoins difficile à dresser car Douma est encerclée par les forces du régime de Bachar al Assad. L'Observatoire syrien des droits de l'homme n'était pas en mesure dimanche de confirmer la nature de l'attaque à Douma.

Obama pointé du doigt

Cela n'a pas empêché Donald Trump de critiquer une nouvelle fois son prédécesseur Barack Obama. Celui-ci n'avait pas bougé en 2013, lorsque le gouvernement syrien avait ordonné une attaque chimique malgré ses mises en garde. Donald Trump a assuré dimanche que le «désastre syrien aurait pris fin il y a longtemps» si Barack Obama avait agi contre Bachar al Assad. En 2013, Donald Trump avait pourtant lui-mêmedemandé en lettres capitales sur Twitter à Barack Obama de ne pas attaquer la Syrie après l'avoir traité de «crétin».

La patte de John Bolton

La position de Donald Trump face au conflit syrien reste ambiguë. Il y a à peine plus d'un an, le 6 avril 2017, le nouveau président des États-Unis avait lancé des frappes pour punir le régime de Bachar al Assad à la suite d'une autre attaque chimique. Cette décision avait obtenu un rare soutien de l'opposition démocrate. Et sa cote de popularité en berne avait connu un bref sursaut dans les sondages. La semaine dernière, Donald Trump a néanmoins indiqué sa volonté de retirer rapidement les quelque 2000 soldats américains de Syrie malgré le préavis défavorable de l'état-major de l'armée.

La fermeté affichée dimanche par le président des États-Unis face à la Russie et à l'Iran semble déjà porter la marque de John Bolton, qui prendra lundi ses nouvelles fonctions de conseiller à la sécurité nationale. Ce faucon, qui fut l'ambassadeur des États-Unis à l'ONU pendant la présidence de George Bush, avait prôné en 2015 un bombardement américain en Iran. Il s'était aussi récemment montré en faveur d'une contre-attaque de Washington face à l'ingérence supposée du Kremlin dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Alors que H.R. McMaster – le prédécesseur de John Bolton – quittait la Maison-Blanche vendredi, l'administration Trump ordonnait d'ailleurs un nouveau train de sanctions contre la Russie.