VIDEOS. Fessenheim : 200 policiers mobilisés, 34 militants de Greenpeace interpellés

 

Les militants de Greenpeace ont déployé une banderole sur le dôme de protection du réacteur 
Les militants de Greenpeace ont déployé une banderole sur le dôme de protection du réacteur  Photo Greenpeace

    Après l'irruption surprise, mardi vers 5h30, d'une quarantaine d'activistes de Greenpeace dans la zone protégée de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin),  19 d'entre eux ont été interpellés immédiatement puis 15 autres par la suite, a fait savoir le ministère de l'Intérieur. EDF a également fait état de 34 interpellations et l'exploitant de la centrale a souligné que «ces événements n'ont aucune conséquence sur la sûreté des installations qui fonctionnent normalement» .

    Félicités par Europe Ecologie les Verts (EELV) pour leur «coup d'éclat» (lire ci-dessous)- ce qui ne va pas manquer d'envenimer encore les relations au sein du gouvernement entre les ministres écolo et leurs collègues - plusieurs militants de Greenpeace étaient toujours en milieu de matinée juchés au sommet du dôme du réacteur, en train de déployer une nouvelle banderole. Avec l'arrivée de nouveaux renforts, le site de la plus vieille centrale nucléaire de France s'est transformé en camp retranché, protégé par quelque 200 membres des forces de l'ordre (gendarmes départementaux, gendarmes mobiles et unités spécialisées) et survolé par un hélicoptère.

    VIDEO. «On adapte le niveau de riposte selon les intrusions» affirme l'Intérieur

    Venus d'une dizaine de pays, les militants de Greenpeace dénoncent le risque que fait courir le nucléaire français à l’Europe entière. «Ce n'est pas la première fois que nous entrons dans une centrale. Mais au-delà de la sécurité du site, nous voulons alerter sur les risques que posent Fessenheim et toutes les centrales nucléaires en Europe», a expliqué un porte-parole de l'organisation écologiste.

    Deux jours avant le sommet des chefs d’Etats européens consacré ce jeudi 20 mars à l’avenir de l’énergie en Europe, les militants de Greenpeace demandent à François Hollande et Angela Merkel d’engager leurs pays et l’Europe entière dans une «vraie transition énergétique, débarrassée du risque nucléaire et basée sur les renouvelables».

    La centrale de Fessenheim est la doyenne des centrales françaises. En service depuis 1977, dotée de 2 réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, et exploitée par Electricité de France (EDF), elle est la seule des 19 centrales françaises dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande, pour fin 2016.