SOCIÉTÉ Emploi : l'insertion professionnelle, ce parcours du combattant

Le taux de chômage des jeunes ayant terminé leurs études initiales depuis 1 à 4 ans s'élevait à 19,8 % en 2016, contre 8,0 % seulement pour ceux qui les ont achevées depuis plus de 10 ans.
Le Progrès - 10 avr. 2018 à 18:55 | mis à jour le 10 avr. 2018 à 18:56 - Temps de lecture :
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Photo d'illustration Pixabay/domaine public
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L'Insee a livré ce mardi ses dernières données concernant les formations et l'emploi en France.

L'organisme de collecte, d'analyse et de diffusion a ainsi établi une synthèse pouvant se découper en trois axes :

1/ Toujours plus de bacheliers, mais...

79 % : proportion de bacheliers dans une génération, toutes filières confondues, en 2017. Cette part a augmenté de 14 points entre 2010 et 2017.
6 % : proportion d’apprentis parmi les étudiants de l’enseignement supérieur, soit le double d’il y a dix ans.
19,8 % : taux de chômage en 2016 des jeunes actifs ayant terminé leurs études initiales depuis 1 à 4 ans, contre 8,0 % pour les actifs qui les ont achevées depuis plus de 10 ans. Les jeunes actifs titulaires au plus du brevet des collèges sont particulièrement touchés : plus d’un sur deux est au chômage.
6 mois : temps mis en moyenne par les jeunes ayant terminé leurs études initiales en 2010 pour obtenir leur premier emploi. Obtenir un premier emploi à durée indéterminée a pris trois
fois plus de temps.
14 % de la population âgée de 30 à 69 ans en 2016 a obtenu son plus haut diplôme par le biais de la formation continue.
Deux personnes sur cinq de 18 à 64 ans en 2016 et sorties de formation initiale ont suivi dans l'année au moins une formation à but professionnel. Les chômeurs se forment moins que les personnes en emploi, mais leurs formations sont plus longues et plus souvent certifiantes.

2 /La formation, un désir pas toujours assouvi

En 2016, parmi les personnes âgées de 18 à 64 ans ayant terminé leurs études initiales : 39 % se sont formées dans un but professionnel au cours des 12 derniers mois ; une personne sur deux en emploi à la date de l’enquête a accédé à une formation à but professionnel au cours des 12 derniers mois ; un chômeur sur cinq a accédé à une formation.
Un chômeur sur deux aurait souhaité se former ou se former davantage.
15 % des formations professionnelles suivies mènent à une certification.
Quatre actifs sur dix ont déjà entendu parler du compte personnel de formation.
30 % des salariés du secteur privé (salariés des entreprises de dix salariés ou plus en décembre 2013) ayant une ancienneté d'au moins cinq ans sur le marché du travail n'ont suivi aucune formation entre la fin de leur scolarité et décembre 2013. C'est le cas de 41 % des ouvriers et de 15 % des cadres.
26 % de ces "non‐formés" avant 2014 ont accédé à une (ou plusieurs) formation(s) dans le cadre du travail entre janvier 2014 et mi‐2015, alors que c’est le cas de 43 % des salariés formés au travail avant 2014.

3/ Des parcours d’insertion dégradés 

17 % des jeunes arrivés sur le marché du travail en 2010 restent durablement en marge de l’emploi. Ils étaient 10 % dans ce cas parmi les jeunes arrivés sur le marché du travail à la fin des années 1990, en période d’embellie économique. Les fluctuations de l’insertion sur le marché du travail sont en partie de nature conjoncturelle ; mais les emplois à durée limitée non assortis de faibles revenus se sont développés de manière tendancielle.
Cinq ans après la fin des études, pour les débutants de la génération 2010, 46 % des jeunes peu ou pas diplômés sont en situation de chômage ou d’inactivité, proportion qui chute à 8 % pour les jeunes sortis diplômés de l’enseignement supérieur.
Toutefois, seulement 23 % des jeunes se disent inquiets pour leur avenir professionnel, cinq ans après les études. Ils étaient 37 % dans ce cas parmi les débutants arrivés sur le marché du travail deux décennies plus tôt, en 1992.

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