Exclusif : les premiers tubes de la piste d'essais de l'Hyperloop sont arrivés à Toulouse
C'est la concrétisation d'un projet majeur dont on parle depuis près d'un an et demi à Toulouse et dont on commençait à se demander quand il verrait réellement le jour. Ce mercredi, les trois premiers tubes de la future piste d'essais d'Hyperloop TT ont fait une entrée remarquée sur les petites routes de la Haute-Garonne, transportés par un convoi exceptionnel pour le moins imposant.
L'Hyperloop, c'est ce train du futur dont les capsules, qui circuleront à 1200 km/heure dans un tube à basse pression, doivent permettre, à terme, de relier Toulouse à Paris en 40 minutes. En janvier 2017, Toulouse a associé son nom à ce mode de transport terrestre intelligent en signant un contrat avec la société californienne Hyperloop Transportation Technologies, l’une des trois entreprises dans le monde qui développent ce concept de train ultrarapide à lévitation magnétique. Ce contrat porte sur la création, sur l’ancienne base aérienne de Francazal, d’un centre de recherche et développement et d’une piste d’essais.
Avant la construction de la piste d’essais sur pylônes, qui mesurera un kilomètre de long,, Hyperloop TT va installer dans un premier temps une piste provisoire qui sera, elle, posée au sol et qui fera 300 mètres de long. Toutes deux permettront à la société américaine de mener ses essais afin de valider le concept technique.
Ce sont donc les trois premiers tubes de cette piste provisoire, qui ont été acheminés vers Francazal mercredi soir. Fabriqués en Espagne, chacun de ces tubes d'aciers, à l'intérieur desquels circuleront les prototypes du train, mesurent 40 mètres de long et pèsent 65 tonnes.
Encore six convois à venir
Pour les transporter jusqu'à Francazal, il a fallu mettre en place un convoi exceptionnel composé de trois semi-remorques et de huit véhicules d'accompagnement et d'encadrement. Parti mardi de Burgos, dans la région de Castille-et-León, le convoi a traversé le Gers mercredi matin avant d'entrer en Haute-Garonne en début d'après-midi.
Au total, dans les prochaines semaines, ce sont six autres convois identiques qui vont sillonner les routes de la région pour acheminer les autres tubes nécessaires à l'assemblage de la piste. Les habitants du Gers et de l'ouest de la Haute-Garonne, qui avaient jusque-là l'habitude de voir passer des fuselages d'Airbus devant leurs portes, vont donc avoir un nouveau type de spectacle routier !
Où en est le projet ?
Les premiers travaux du démonstrateur d'Hyperloop TT doivent être engagés sur l'ancienne base militaire de Francazal en novembre 2018. Toulouse Métropole doit délibérer ce jeudi 12 avril pour délimiter l'espace foncier qui fait l'objet d'un accord tripartite entre l'Etat, toujours propriétaire foncier, Toulouse Metropole et la société Hyperloop TT. En plus de ces deux pistes, l'entreprise américaine prévoit de construire son centre de recherches dans l'ancien mess des sous-officiers. En attendant, elle a déjà ses premiers bureaux, où ne travaillent pour l'instant qu'une poignée d'ingénieurs, dans l'ancienne tour de contrôle.
L'accord tripartite porte sur un bail à construire : l'Etat met à disposition pour 600000 euros le mess des sous-officiers en cours de rénovation ainsi qu'une partie de la voie royale destinée à accueillir le tube nécessaire pour mener les essais des capsules d'Hyperloop. Ce bail sécurise la relation juridique permettant à Hyperloop de débuter ses investissements sur le site. Le permis de construire, lui, a été accordé il y a une dizaine de jours par la mairie de Cugnaux, nous a confirmé le maire de la commune Alain Chaléon. Mais les travaux ne débuteront qu'après la dépollution pyrotechnique et chimique du site.
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