Les Mureaux : souffre-douleur du collège parce qu’elle venait de Marseille

Ces bourreaux, supporters du PSG, reprochaient à la petite fille de 12 ans, scolarisée au collège Paul-Verlaine, de venir de la cité phocéenne.

 Les faits se sont déroulés au collège Paul-Verlaine des Mureaux.
Les faits se sont déroulés au collège Paul-Verlaine des Mureaux. LP/ANTOINE HASBROUCQ

    C'est une petite fille de 12 ans qui a vécu l'enfer au collège des Mureaux sur fond de rivalité entre équipes de football. Ces cinq jeunes bourreaux, âgés de 12 à 15 ans et supporters du PSG, ont été présentés, mardi à Versailles, devant un juge pour enfant dans le cadre d'une procédure pour harcèlement scolaire.

    Cette histoire commence au mois de septembre au collège Paul-Verlaine. La petite fille entre alors en classe de quatrième. « Non seulement cette pauvre enfant venait d'arriver dans l'établissement, ce qui a entraîné un rejet, précise une source proche de l'affaire. Mais en plus elle est originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône) ». Une bande de garçons l'a aussitôt prise en grippe sur fond de rivalité entre le PSG et l'OM.

    Menaces de mort

    Durant huit mois, la petite fille est menacée de mort. Les ados lui promettent de lui faire subir des abus sexuels et crachent dans son assiette à la cantine. L'enfant souffre en silence et n'ose pas parler de son calvaire. Il y a quelques jours, c'est une autre mère de famille qui a téléphoné à la maman de la victime pour lui raconter les brimades que subissait son enfant.

    Cette dernière a déposé plainte au commissariat des Mureaux et les fonctionnaires de la sûreté urbaine ont ouvert une enquête. Lundi dernier, les cinq ados ont été interpellés par la police au collège avant d'être placés en garde à vue. « Ces gamins sont en opposition vis-à-vis de toute forme d'autorité, révèle une source proche du dossier. Ils ont tous nié les faits de harcèlement. Leurs parents n'ont pas vraiment aidé, car ils ont minimisé, estimant que les actes de leurs enfants n'étaient pas condamnables. »

    Les petites terreurs ont été remises en liberté après leur passage devant le juge qui assurera un suivi judiciaire et éducatif avec une déclaration de culpabilité à la clé. Ces garçons n'ont pas été exclus du collège. « Par contre, la victime a été exfiltrée, précise la même source. C'est la méthode la plus efficace pour permettre aux victimes de retrouver au plus vite une vie normale. »