Le cœur reliquaire d'Anne de Bretagne volé dans un musée de Nantes

Le reliquaire contenant le coeur de l’ancienne duchesse de Bretagne et reine de France a été dérobé dans la nuit de vendredi à samedi.

 Le cœur reliquaire d'Anne de Bretagne  a été dérobé dans la nuit de vendredi à samedi au musée Dobrée, à Nantes. La police judiciaire a été saisie de l'enquête.
Le cœur reliquaire d'Anne de Bretagne a été dérobé dans la nuit de vendredi à samedi au musée Dobrée, à Nantes. La police judiciaire a été saisie de l'enquête. Capture d'écran France 3.

    Nantes (Loire-Atlantique) a le cœur brisé ce samedi. Selon le quotidien régional Presse Océan, le cœur reliquaire d'Anne de Bretagne a été volé dans la nuit de vendredi à samedi, à l'intérieur du musée Dobrée, à Nantes. Cet objet d'orfèvrerie inestimable était la pièce maîtresse du musée depuis le XIXe siècle.

    Le ou les voleurs se sont aussi emparés d'ne statue hindoue dorée et d'un ensemble de monnaies d'or, et ce malgré le déclenchement d'une alarme de sécurité.

    L'écrin du cœur d'Anne de Bretagne est un objet funéraire d'orfèvrerie, fabriqué au début du XVIe siècle. Entièrement doré, il mesure environ 15 cm de haut et se compose d'une boîte en forme de cœur, surmontée d'une couronne d'or sur laquelle neuf fleurs de lys alternent avec neuf trèfles.

    Don du coeur à la Ville de Nantes

    Décédée en 1514, la duchesse Anne de Bretagne savait qu'elle serait inhumée à Saint-Denis, après avoir été l'épouse de deux rois de France, Louis VIII et Louis XII. Pour marquer son attachement à la cité ducale de Nantes, elle a souhaité avant sa mort que son cœur repose dans le tombeau de ses parents, dans l'église des Carmes, à l'époque. À la Révolution Française , l'objet échappa de peu à la fonte.

    Le Conseil Départemental de Loire-Atlantique, propriétaire du musée, a déposé plainte immédiatement après la découverte du vol. Ce samedi, le musée Dobrée et le parc attenant ont été fermés au public pour permettre à la police de mener sereinement les investigations. C'est la police judiciaire de Nantes qui a été saisie.