Après la défaite de l’organisation Etat islamique fin 2017, la recomposition du Proche-Orient, et plus particulièrement en Irak et en Syrie, se poursuit sans le groupe terroriste. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui tiennent le nord de la Syrie, bénéficiaient, jusqu’au début de l’année 2018, d’une relative indifférence bienveillante de la part de Damas ; elles sont désormais soutenues par le régime de Bachar Al-Assad par l’intermédiaire des milices prorégime.
Ces FDS sont surtout confrontées aux forces turques de l’opération « Rameau d’olivier », entrées en Syrie le 20 janvier avec l’objectif de prendre la ville d’Afrin.
Les FDS – dont la colonne vertébrale est faite de forces kurdes proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) turc –, soutenues dans le nord-est de la Syrie par les Occidentaux, ne peuvent pas compter sur un quelconque soutien dans la région d’Afrin, dans le nord-ouest du pays, essentiellement parce que la Turquie est membre de l’alliance Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Dès lors, difficile pour les Occidentaux, bien que soutenant les FDS, de lui opposer des forces.
Pour bien saisir les oppositions et alliances entre acteurs régionaux, tels les FDS ou le PKK, les puissances régionales, telles l’Iran, la Turquie ou Israël, et les puissances internationales, nous avons schématisé ces relations sur le diagramme suivant :
Les alliances complexes dans la région
Si, de prime abord, la situation peut sembler moins complexe avec la défaite de l’organisation Etat islamique en Irak et celle quasi acquise en Syrie, il n’en est rien. Les puissances régionales que sont la Turquie, l’Iran ou l’Arabie saoudite continuent de peser sur le devenir du conflit et du pays.
Malgré l’intérêt relatif des Etats-Unis pour la région depuis 2017 et la chute de l’Etat islamique, les puissances internationales que sont les Occidentaux – dont les alliés européens – et la Russie ne se sont pas retirées du jeu militaire et diplomatique dans la région.
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