Accéder au contenu principal
Union européenne

UE: le Parlement demande à Juncker de réévaluer la nomination de Selmayr

L’affaire controversée de la désignation express du secrétaire général de la Commission européenne a été débattue ce mercredi 18 avril au Parlement, à Strasbourg. Ce juriste allemand de 47 ans, membre de la CDU d’Angela Merkel, avait été nommé à quelques minutes d’intervalle, le 21 février, secrétaire général adjoint, puis secrétaire général, le poste le plus élevé dans l’administration bruxelloise, sans véritable mise en concurrence. Les députés européens ont adopté une résolution demandant à la Commission européenne de réévaluer la procédure de nomination de Martin Selmayr au poste de secrétaire général.

Martin Selmayr, secrétaire général de la Commission européenne, à Bruxelles, le 7 mars 2018.
Martin Selmayr, secrétaire général de la Commission européenne, à Bruxelles, le 7 mars 2018. REUTERS/Eric Vidal
Publicité

Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg,  Anastasia Becchio

La résolution soutenue par 621 députés affirme que la promotion express du secrétaire général de la Commission européenne s’apparente à un « coup » qui pourrait avoir franchi les limites de la légalité.

« On ne bafoue pas les règles d’intégrité, d’indépendance et de transparence sans conséquence. Coup d’Etat manqué pour le duo Juncker-Selmayr », a rapidement réagi sur Twitter l’eurodéputé socialiste français Gilles Pargneaux.

Du côté du Parti populaire européen (PPE) Françoise Grossetête salue l’adoption de la résolution qui condamne « avec la plus grande fermeté le coup de force qui a permis au secrétaire général de la Commission d’obtenir sa nomination, au mépris des règles de procédure ».

La Commission du contrôle budgétaire qui s’est saisie du dossier a critiqué l’opacité et la célérité de la procédure ayant conduit à la nomination express de Martin Selmyar.

Les députés européens n’ont pas pris le risque de déclencher une crise politique en demandant la démission de Martin Selmayr, comme le réclamaient les Verts. « La Commission européenne devrait avoir la décence d’annuler cette nomination », affirme le vice-président du groupe Verts-ALE, Pascal Durand.

Pour sa part, la conservatrice Françoise Grossetête estime que « cela aurait fragilisé la Commission à un moment où l’Europe a plus que jamais besoin de stabilité et de sérénité pour faire face au Brexit et à l'euroscepticisme »

(Ré) écouter : Martin Selmayr, le «monstre» de Bruxelles (L'Européen de la semaine)

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.