Au Brésil, les explorations pétrolières de Total se heurtent à un récif corallien
Nouveau revers dans le projet d'exploration pétrolière de Total, BP et Petrobras au Brésil. Situés à l'embouchure du fleuve Amazone, les blocs pétroliers détenus par les trois groupes déborderaient sur un gigantesque récif corallien découvert en 2016. Depuis 2017, l'impact environnemental d'éventuels forages remettent en question les plans des entreprises.
Au Brésil, les activités d’exploration pétrolière de Total sont à nouveau remises en question. Greenpeace met des bâtons dans les roues du groupe français avec des révélations sur les blocs pétroliers où il envisage de forer. Selon l’ONG environnementale, le récif de l’Amazone s’étendrait jusqu’à l’intérieur de ces zones.
Selon des données publiées par Greenpeace le 17 avril, une formation récifale se situerait dans l’un des blocs pétroliers acquis par Total. “Le géant pétrolier affirmait pourtant dans un document remis aux autorités brésiliennes en février que la formation récifale la plus proche de ses concessions se trouvait à huit kilomètres. C’est un élément-clé de l’argumentaire de Total qui tombe”, estime l’ONG dans un communiqué.
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sourceCes découvertes sont prises très au sérieux par les administrations brésiliennes puisque le ministère public de l’Etat de l’Amapá a réagi le 18 avril en recommandant de ne pas accorder à Total sa licence pour réaliser des forages dans cette zone.
Le bassin exploré par Total pourrait abriter 14 milliards de barils de pétrole
En 2013, Total a acquis avec ses partenaires BP et Petrobras cinq blocs de prospection dans le bassin Foz do Amazonas, que l’on pensait au départ situé à 28 kilomètres du massif corallien. Selon des études géologiques, le bassin pourrait abriter jusqu’à 14 milliards de barils de pétrole. C’est plus que les réserves totales connues à ce jour dans le golfe du Mexique.
Ces blocs sont situés entre 120 à 180 kilomètres au large des côtes du Brésil et sont proches des eaux territoriales de la Guyane française. L’exploitation pétrolière pourrait se faire à des profondeurs allant de 200 à 3000 mètres.
Plusieurs rejets de l’agence brésilienne de protection de l’environnement
Depuis 2016, Greenpeace engage une campagne de lutte contre le projet de Total à l’embouchure de l’Amazone. Avec une équipe de scientifique, l’organisation a révélé en 2016 l’existence d’un gigantesque récif corallien à l’embouchure du fleuve Amazone. En 2017, Greenpeace a poursuivi ces recherches en documentant l’écosystème local.
En 2017, Ibama, l’agence brésilienne de protection de l’environnement, a rejeté à plusieurs reprises les études environnementales soumises par Total. Elle reprochait notamment l’insuffisance des informations sur le mode de dispersion du pétrole dans l’eau en cas de marée noire. La même année, le Conseil de la politique énergétique du Brésil (CNPE) reculait également en renonçant à mettre en vente de nouveaux blocs d’exploration pétrolière dans le bassin en 2018.
Au départ, Total souhaitait débuter ses activités de forage avec un premier puit au premier trimestre 2019. Son plan prévoyait deux puits en 2019, trois en 2020 et quatre en 2021.
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