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Robert Mugabe devra s’expliquer sur la disparition de 15 milliards de dollars en diamants

L’ancien président du Zimbabwe est convoqué par le Parlement alors que l’exploitation diamantifère a longtemps profité à son régime.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 avril 2018 à 15h58, modifié le 20 avril 2018 à 16h28

Temps de Lecture 1 min.

L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe.

L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, est cité à comparaître devant le Parlement le 9 mai pour s’expliquer sur « la disparition de diamants d’une valeur de 15 milliards de dollars [12,2 milliards d’euros]», a annoncé vendredi 20 avril un parlementaire. « Nous avons fixé au 9 mai la date où il doit venir témoigner », a déclaré Temba Mliswa, le président du comité parlementaire en charge des mines et de l’énergie, cité par le journal d’Etat Herald.

« Le comité s’est rencontré jeudi 19 avril et a décidé d’inviter l’ancien président Mugabe à notre comité pour s’expliquer sur la disparition de diamants d’une valeur de 15 milliards de dollars », a-t-il ajouté.

M. Mugabe, qui dirigea le Zimbabwe depuis l’indépendance du pays en 1980, a été contraint en novembre 2017 de démissionner sous la pression de l’armée, de la rue et de son parti, la Zanu-PF, toujours au pouvoir. L’ancien homme fort du pays, qui bénéficie d’une retraite dorée, a laissé un Zimbabwe en proie à une profonde crise économique.

Corruption et évasion de capitaux

Les députés veulent l’interroger sur des propos tenus en 2016, dans lesquels il regrettait que son pays avait perdu 15 milliards de dollars de revenus diamantifères à cause de la corruption et de l’évasion des capitaux pratiquée par les compagnies minières étrangères. La commission du Parlement chargée de ce dossier a déjà sommé plusieurs anciens ministres, chefs de la police et haut responsables de l’administration de venir témoigner.

Dans un rapport publié en 2017, l’ONG Global Witness avait accusé les dirigeants du Zimbabwe d’avoir détourné pendant des années les profits tirés de l’exploitation du diamant pour financer la répression de leurs adversaires politiques. Selon Global Witness, les services secrets zimbabwéens (Organisation centrale de renseignement, CIO) ont ainsi détenu discrètement une partie du capital d’une entreprise qui extrait des diamants dans la mine de Marange (est). Le Zimbabwe n’a jamais publié de statistiques jugées crédibles de ses activités diamantifères, qui ont débuté en 2006.

Le Monde avec AFP

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