C’est un immense aspirateur à plastique de 70 mètres de long pour 61 de haut. Le Manta, un bateau conçu par le skipper Yvan Bourgnon, va dépolluer les océans. Grâce à des gros collecteurs, il va récupérer les déchets plastiques et les trier directement à bord. Le navire est, quant à lui, alimenté entièrement aux énergies renouvelables.   

Les premières images de Manta, ce bateau géant imaginé par le skipper Yvan Bourgnon, viennent d’être publiées par Sea Cleaners, association que le navigateur préside. Ce navire, aussi grand que Notre-Dame-de-Paris et dont la surface atteint presque celle d’un terrain de football, est conçu pour, littéralement, avaler les déchets plastiques des océans.

Une usine de tri à bord
Il se nomme le Manta, en référence à la raie elle-même d’une envergure impressionnante et pourvue d’une immense gueule. Le bateau est en effet doté de grandes ouvertures capables d’ingérer jusqu’à 300 mètres cubes de déchets. Le navire embarque avec lui une véritable usine.
Après avoir été collectés, les déchets marins seront acheminés par un système de tapis roulant sur la zone de tri manuel "où les matières plastiques valorisables sont séparées des autres débris et compactés en balles de un mètre cube", explique l’association. Et pas question de pêcher accidentellement des poissons. Manta va naviguer lentement et émettra des ultrasons pour faire fuir les poissons. 
Un navire propre à propulsion hybride
Le bateau doit intervenir rapidement pour arriver vers les bancs de plastiques avant qu’ils ne dérivent. Pour cela, le Manta sera propulsé par des voiles DynaRig et par quatre moteurs électriques alimentés par deux éoliennes, ainsi que 2 000 mètres carrés de panneaux solaires.
Pour l’instant, le projet a récolté 150 000 euros grâce à une campagne de crowdfunding. S’il parvient à être financé, une mise à l’eau est prévue en 2021 pour un lancement des missions en 2022.
Marina Fabre @fabre_marina

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