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Accord nucléaire : l’Iran répond par la menace à l’ultimatum de Trump

Si les Etats-Unis décidaient de se retirer du traité, le 12 mai, l’Iran promet de reprendre « vigoureusement » l’enrichissement d’uranium.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 avril 2018 à 05h46, modifié le 22 avril 2018 à 11h48

Temps de Lecture 2 min.

Le président iranien Hassan Rohani, le 15 février.

« L’Amérique n’aurait jamais dû craindre que l’Iran produise une bombe nucléaire, mais nous poursuivrons vigoureusement notre enrichissement d’uranium », a mis en garde, samedi 21 avril, le ministre iranien des affaires étrangères, Javad Zarif.

Auprès de journalistes, à New York, il a annoncé que la réponse « probable » de Téhéran à un retrait américain de l’accord nucléaire serait une reprise de la production de cet élément clé dans la fabrication de l’arme atomique.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’Iran veut protéger ses missiles des foudres de Donald Trump

Les commentaires du chef de la diplomatie iranienne marquent un nouvel épisode dans l’escalade de la rhétorique sur ce dossier, le président iranien Hassan Rohani ayant affirmé, il y a deux semaines, que les Etats-Unis allaient « regretter » un éventuel retrait de l’accord et que l’Iran réagirait « en une semaine », dans une telle situation.

Un ultimatum américain

Donald Trump veut « remédier aux terribles lacunes », selon lui, du texte de l’accord. Il réclame notamment davantage d’inspections et, surtout, la suppression des limitations dans le temps imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et 2030.

Pour cela, il a posé la date du 12 mai comme ultimatum pour décider s’il rompt, ou non, l’engagement de son pays à soutenir ce texte conclu en 2015 avec Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni), en plus de l’Allemagne, au terme de treize ans de crise.

Mais, c’est sans compter sur les trois signataires européens qui vont tenter de convaincre le président américain de préserver ce texte, qu’ils jugent crucial, en invoquant notamment le fait qu’ils seraient davantage exposés que les Américains à un éventuel tir de missile iranien.

Pour cela, le président français Emmanuel Macron (en visite d’Etat à Washington à partir de lundi), la chancelière allemande Angela Merkel, et la première ministre britannique Theresa May, devraient se rendre successivement à Washington avant la fin du mois, porteurs d’un mandat de leurs partenaires.

« Mesures drastiques »

Le ministre iranien des affaires étrangères estime que les dirigeants européens doivent faire pression sur Donald Trump pour que ce dernier maintienne l’accord si les Etats-Unis « entendent conserver leur crédibilité au sein de la communauté internationale » et respecter le traité « plutôt que d’exiger davantage » de conditions.

« Essayer d’apaiser le président, je pense, serait un exercice futile », a-t-il estimé. Si les Etats-Unis enterrent l’accord, il est « fort improbable » que l’Iran continue de le respecter avec les autres signataires. « Pour l’Iran, il est important de recevoir les bénéfices de l’accord et en aucun cas l’Iran acceptera de l’appliquer unilatéralement », a-t-il encore ajouté, assurant, sans autre précision, que son pays allait adopter des « mesures drastiques ».

Le Monde avec AFP

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