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Société

Alpes: des antifascistes italiens traversent la frontière en réponse aux militants d'extrême droite

Des migrants montent le col de l'Echelle (Alpes) pour passer la frontière entre l'Italie et la France, le 13 janvier 2018

Des migrants montent le col de l'Echelle (Alpes) pour passer la frontière entre l'Italie et la France, le 13 janvier 2018 - PIERO CRUCIATTI / AFP

Après l'opération anti-migrants lancée par des militants d'extrême droite samedi au col de l'Echelle (Hautes-Alpes), des antifascistes italiens ont rétorqué en organisant un rassemblement pour passer la frontière avec la France.

La réaction n'aura pas tardé. Une centaine d'antifascistes italiens ont organisé un rassemblement ce dimanche pour traverser la frontière entre l'Italie et la France, selon Franceinfo, qui cite le média italien Corriere della seraUne démarche qui succède à l'opération anti-migrants orchestrée par des militants du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire, qui ont pris position au col de l'Echelle (Hautes-Alpes) samedi matin, pour "veiller à ce qu'aucun clandestin ne puisse rentrer en France".

Environ 160 personnes, dont 30 à 40 migrants, auraient forcé un barrage de gendarmerie français à hauteur de Montgenèvre (Hautes-Alpes), formé à l'occasion du rassemblement, pour pouvoir se frayer un chemin. Selon les chiffres du Dauphiné Libéré, "entre 300 et 400 manifestants" ont réussi à traverser la frontière par les pistes.

Départ des militants d'extrême droite

Le cortège est arrivé au Refuge solidaire à Briançon, sa destination finale (Hautes-Alpes), peu après 18 heures. Toujours selon Le Dauphiné Libéré, une centaine de gendarmes seraient déployés dans le Briançonnais depuis 19 heures. 

De leur côté, les derniers militants de Génération Identitaire encore sur place ont quitté le col de l'Echelle en début d'après-midi. Romain Espino, un porte-parole de ce groupuscule d'extrême-droite, s'est félicité auprès de l'AFP: 

"La mission est une réussite, nous avons réussi à attirer l'attention médiatique et politique sur le col de l'Échelle".

Céline Penicaud avec AFP