Orléans : sur les quais de Loire, chèvres et boucs remplacent les tondeuses

Douze bêtes ont été installées pour assurer l'entretien des berges, qui sont en pente.

Orléans (Loiret), vendredi. Les chèvres peuvent manger des végétaux très divers.
Orléans (Loiret), vendredi. Les chèvres peuvent manger des végétaux très divers. LP/Christian Panvert

    « C'est du bon sens ! Et ça nous rappelle notre jeunesse à la campagne », réagissent en coeur Henri et Marinette, venus avec leur petit-fils pour voir les animaux, douze chèvres et boucs nains à Orléans (Loiret). Depuis quelques semaines, ils ont été installés sur les berges de la Loire, au niveau des quais de la Madeleine et Saint-Laurent. Pourquoi cette idée ?

    « Les bords de la Loire sont théoriquement entretenus par l'Etat, qui s'est désengagé depuis des années. Comme c'est extrêmement pentu, la ville ne pouvait entretenir que 1 mètre en bordure de l'allée », explique Aude de Quatrebarbes, adjointe au maire déléguée à la gestion du domaine public. Elle a passé un partenariat avec l'association la Moutonte, qui promeut l'écopâturage depuis quatre ans.

    « Les chèvres, contrairement aux moutons, sont de redoutables débroussailleuses. Elles mangent les ligneux comme les ronces. Leur langue et leur palais leur permettent également d'engloutir le bois des branches », précise sa présidente, Nathalie Fourrage.

    Écologique et économique

    Pour Stéphanie Anton, adjointe déléguée au développement rural, cette méthode « permet une réduction de l'empreinte carbone » tout en créant du lien social : « Les plus jeunes découvrent des chèvres. Pour les plus âgés, c'est une occasion supplémentaire de promenade et de contact. »

    La zone est séparée en deux parties clôturées, dans lesquelles les animaux seront déplacés chaque mois pour disposer d'une végétation fraîche. Du côté de la Loire, le fleuve fait office de barrière naturelle. Des panneaux d'information rappellent qu'il est interdit de nourrir les animaux. Ils ont largement de quoi s'alimenter.