Le cinéaste anglais Ken Loach deviendra bien Docteur Honoris Causa de l'ULB ce jeudi. Et pourtant, la double Palme d'Or à Cannes suscite la controverse depuis plusieurs jours. Plusieurs associations juives reprochent à Ken Loach ses positions pro-palestiniennes et des propos antisémites et négationnistes.
Et ce mardi matin, une carte blanche contre la nomination du cinéaste comme Docteur Honris Causa est publiée dans le journal l'Écho.
Qui sont les signataires ?
Cette carte blanche est signée notamment par le prix Nobel et baron François Englert, les barons Brotchi et Philippson, des professeurs et des diplômés de l’université, comme Guy Haarscher ou Elie Cogan.
En tout, cette carte blanche est signée par un collectif de plus de 650 personnalités et est soutenue depuis l'étranger par des personnalités telles que le français Pierre-André Taguieff.
Quels sont leurs arguments contre la nomination de Ken Loach ?
Pour ces signataires, Ken Loach est un réalisateur talentueux mais qui falsifie l'histoire de la Shoah. Selon eux, le cinéaste a une interprétation mensongère du rôle des juifs pendant la guerre et ils tentent de le prouver par des faits.
Les signataires citent notamment la pièce de théâtre "Perdition" de Jim Allen et réalisée par Ken Loach. Une pièce où les dirigeants sionistes seraient complices des nazis et coresponsables du génocide des juifs d'Europe dans le but de construire un "État sioniste" en Palestine après-guerre.
Selon ces associations, le cinéaste a donc une interprétations malveillantes de faits réels.
Conclusion de cette carte blanche intitulée "Not in our name" : l'ULB ne peut honorer un militant qui réécrit l'histoire pour servir sa cause.