Joyce Banda, l’ex-présidente du Malawi, va rentrer

Malawi

Crédit photo, AFP

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Joyce Banda, première femme présidente en Afrique australe

L'ancienne présidente du Malawi, Joyce Banda, est attendue dans son pays après près de quatre ans d'exil volontaire.

Elle avait quitté le pays après des accusations de scandale financier, le plus grand que son pays a connu. Elle rentre pour réorganiser son parti avant la présidentielle de 2019, selon son porte-parole, Nowa Chimpeni.

Elle indique que Mme Banda a programmé son retour cette semaine.

Son parti, le Parti démocratique progressiste (DPP) a connu plusieurs démissions depuis son exil en 2014.

Le vice-président Uladi Mussa, a quitté la formation politique.

Joyce Banda a vécu aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni.

Plus grand scandale financier de l'histoire de Malawi

"Cashgate", le scandale financier pour lequel elle est poursuivie a éclaté en 2013.

Il implique des membres du gouvernement qui ont détourné des millions de dollars des caisses de l'Etat.

M. Banda a nié ces accusations d'abus de pouvoir et de blanchiment d'argent.

En 2017, la police malawite a délivré un mandat d'arrêt la concernant indiquant qu'il y avait des « preuves incroyables » de son implication dans l'affaire.

Ce scandale a précipité sa défaite électorale en 2014.

Joyce Banda, l'ex-présidente du Malawi, va rentrer

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Joyce Banda, l'ex-présidente du Malawi, va rentrer

Selon les enquêteurs, 30 millions de dollars ont disparu des caisses du Malawi en 2013 dans des détournements impliquant des dizaines de fonctionnaires, hommes d'affaires et dirigeants politiques.

A la suite de ce scandale, de nombreux pays étrangers avaient retiré leur aide au pays, une décision désastreuse pour le Malawi dont le budget dépend à 40% de l'aide étrangère.

Joyce Banda, première femme présidente en Afrique australe

Joyce Banda est la première femme présidente en Afrique australe.

Elle avait accédé à la fonction suprême en 2012 à la suite du décès du chef de l'Etat Bingu wa Mutharika, dont elle était la vice-présidente.

Mais elle avait perdu les élections en 2014 et dû céder la place à Peter Mutharika, frère cadet de l'ex-président qui avait fait de la lutte contre la corruption sa priorité.