Publié le 06-03-2018

Mondial au Qatar : Nouvelles accusations de corruption

Selon le ‘Daily Telegraph’, l'ex-vice-président de la Fifa et sa famille auraient reçu environ 1,43 million d'euros d'une entreprise qatarie.



Mondial au Qatar : Nouvelles accusations de corruption

L'ex-président de la Concacaf (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes) Jack Warner ainsi que des membres de sa famille auraient reçu environ 1,43 million d'euros d'une entreprise du Qatar détenue par Mohamed Bin Hammam, alors proche des organisateurs du Mondial 2022, rapporte mardi le Daily Telegraph.

Selon le quotidien britannique, qui indique avoir consulté des documents, Warner, ex-vice-président de la Fifa démissionnaire en juin 2011, aurait personnellement reçu 860 000 euros, et son fils environ 540 000 euros, juste après l'attribution du Mondial au richissime émirat en décembre 2010. Le journal explique ainsi qu'un document en date du 15 janvier 2010 envoyé par Jamad, l'une des sociétés de Warner, à Kimco, une société de Bin Hammam, réclame la somme de 1,43 million d'euros pour des travaux réalisés entre 2005 et 2010, et précise que la somme peut être ‘versée à Jack Warner’.

Le Qatari Bin Hammam était alors le président de la Confédération asiatique et proche des dirigeants du petit émirat, dont le succès de la candidature à l'organisation du Mondial 2022, en décembre 2010, a suscité bien des controverses. Après s'être lancé dans la présidentielle à la Fifa l'année suivante contre le dirigeant actuel Sepp Blatter, Bin Hammam a été reconnu coupable de corruption par le comité d'éthique de la fédération internationale et suspendu à vie.

Warner, originaire de Trinité-et-Tobago, à la tête de la Concacaf pendant près de 30 ans, avait démissionné de son poste en juin 2011 après avoir été accusé de remise de pots-de-vin à des délégués des Caraïbes pour qu'ils votent pour Bin Hammam lors de l'élection présidentielle à la Fifa. Warner et sa famille n'ont pas commenté les affirmations du Daily Telegraph. Un porte-parole du comité d'organisation de Qatar 2022, cité par le journal, assure que ‘la candidature avait scrupuleusement suivi le code éthique de la Fifa’. ‘Le comité d'organisation et les dirigeants à l'origine de la candidature ne sont pas au courant des allégations concernant des accords économiques entre des particuliers’, précise cette source citée par le Daily Telegraph.


Le Point

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