Inoubliable Simone Veil. Le 30 juin prochain, cela fera un an que cette grande dame a disparu. Son décès nous bouleverse toujours autant et être fidèle à son héritage féministe reste une priorité. Lui rendre hommage c’est aussi faire rayonner son nom partout. Que des milliers de passagers le voient au quotidien. Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités et de la Région Île-de-France vient de décider, en accord avec la famille de Simone Veil, de renommer une station de métro. C’est la station « Europe » sur la ligne 3 du métro qui s’appellera désormais « Europe – Simone Veil ». Fin 2017, la maire de Paris, Anne Hidalgo avait déjà rebaptisé la place de l’Europe dans le 8e arrondissement de Paris en « place de l’Europe – Simone Veil ». Pas juste un symbole mais une manière de rappeler aussi quel fut le combat de Simone Veil pour l’Europe.

« Faire l’Europe, ensemble, pouvait seul éviter le désir de revanche et nous donner l’espoir. »

On connaît les grands combats portés par Simone Veil pour que nous, les femmes, prenions notre juste place dans la société.

Elle a obtenu le droit à l’IVG, a lutté pour notre émancipation et a préparé la parité. Et dès 1979, elle s’est engagée pour l’Europe. Femme politique hors norme, elle est même devenue la première femme à présider le Parlement européen. Interviewée en 1985 par notre magazine, Simone Veil expliquait pourquoi l’Europe était un tel enjeu pour elle : « Parmi les plus ardents partisans de l’Europe, il y a eu, dès l’origine, beaucoup de ceux qui ont le plus souffert des nazis, notamment des résistants et rescapés de la Shoah. (…) Cela s’explique très bien, nous avions tellement souffert que nous n’avions pas d’alternative : faire l’Europe car la réconciliation était la seule chance pour que nos enfants ne connaissent pas, à leur tour, la guerre. Faire l’Europe, ensemble, pouvait seul éviter le désir de revanche et nous donner l’espoir. »

Aujourd’hui, quand vous passerez à « Europe-Simone Veil », vous penserez à elle. Et à toutes ces femmes qui ont changé l’histoire aussi. En 2017, seules 6 stations du métro parisien portaient le nom d'une femme (ou d'un couple). Contre 119 arborant celui d'un homme ! Féminiser les noms des stations de métro reste donc un autre combat à mener pour plus de parité.