Cinquième suicide d’un détenu en trois mois dans la prison de Fleury-Mérogis
La jeune femme, qui était en détention provisoire depuis trois ans, a été retrouvée pendue dans sa cellule de la maison d’arrêt des femmes.
Le Monde avec AFP
Publié le 25 avril 2018 à 20h24, modifié le 25 avril 2018 à 20h24
Temps de Lecture 1 min.
Ajouter à vos sélections
Vos sélections
Ajouter un article à "vos sélections" pour le lire plus tard. Ok, j'ai compris
Ajouter à vos sélections
Partager
Partager sur Facebook
Envoyer par e-mail
Partager sur Linkedin
La plus grande prison d’Europe est confrontée à une vague inhabituelle de suicides. Une détenue de 24 ans s’est pendue samedi à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), a-t-on appris mercredi 25 avril de sources concordantes. Depuis le début de février, il s’agit du cinquième suicide d’un prisonnier.
La jeune femme, qui était en détention provisoire depuis trois ans, a été retrouvée pendue dans sa cellule de la maison d’arrêt des femmes en début de soirée samedi, a expliqué le parquet d’Evry, confirmant une information du journal Le Parisien.
A Fleury-Mérogis, « les décès sont plus importants que l’an dernier, mais il n’y a pas de lien entre eux », a réagi l’administration pénitentiaire de cette prison, qui accueille 4 300 détenus, hommes et femmes. « Il y a parfois des pics, on ne sait pas très bien les expliquer », a commenté le parquet.
Pour les surveillants, « les suicides sont très difficiles à maîtriser, notamment au vu de la surpopulation carcérale », a estimé Thibault Capelle, délégué local du syndicat FO Pénitentiaire. Au 1er avril, la prison était remplie à 146 % de sa capacité. « Ce genre d’événement affecte particulièrement le personnel. Les agents le voient comme un échec, en plus d’être confrontés à un mort », a-t-il ajouté.
La plus grande prison d’Europe, devant laquelle de nombreux gardiens se sont mobilisés lors de la manifestation nationale des surveillants pénitentiaires en janvier, doit également composer avec un sous-effectif chronique. A Fleury-Mérogis, un surveillant gère plus d’une centaine de détenus.
Outre cette vague de suicides, la justice enquête sur deux autres morts survenues au début d’avril dans la prison. Un détenu de 39 ans a été frappé à mort lors d’une bagarre dans une cour de promenade et un autre de 21 ans est mort en cellule après s’être plaint de vomissements et avoir vu un médecin.
112
Le Monde avec AFP
L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.