Myster Marker : épisode • 13/28 du podcast Tandem

Chris Marker, autoportrait au Rolleiflex, circa 1960 -  Chris Marker / courtoisie de la Cinémathèque française
Chris Marker, autoportrait au Rolleiflex, circa 1960 - Chris Marker / courtoisie de la Cinémathèque française
Chris Marker, autoportrait au Rolleiflex, circa 1960 - Chris Marker / courtoisie de la Cinémathèque française
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Dans les archives sonores inédites de Chris Marker.

Après la mort de Chris Marker en juillet 2012, la Cinémathèque française a été chargée de relever tout ce qui se trouvait dans son appartement-atelier : en tout, plus de cinq cents cartons de déménagement sur lesquels les équipes de conservation travaillent depuis cinq ans sans en être venus à bout. Car Chris Marker n’a rien laissé qui ressemble aux archives classiques d’un cinéaste. Pas de scénario ou de film inconnu qui soit remonté à la surface, mais une documentation à l’image de son œuvre, labyrinthique et sur tout support : négatifs et tirages photographiques, collages, cassettes enregistrées, disquettes et disques durs d’ordinateur, coupures de presse, livres et revues, objets glanés, objets fétiches : toute la matière de son œuvre se retrouve là.    

Tampon archives.
Tampon archives.
- Chris Marker / courtoisie de la Cinémathèque française

Et de la chambre a surgi un rêve. Consigné dans un carnet écrit de la main de Chris Marker, coincé entre plusieurs éditions du Petit livre rouge, portant la mention : « Journal, tome IX », écrit à Vichy en 1943.  A l’image de ce voyageur du temps, ce rêve vient du futur. Happés par ce rêve, nous plongeons comme en apnée dans l’univers sonore de Chris Marker. Ses voix qui décryptent le monde et l’histoire politique du vingtième siècle, celles qui sondent le mystère et la poésie de l’existence, ses compositions musicales, ses jeux, ses dialogues informatiques avec la mémoire de l’au-delà. Nous puisons des sons dans les cartons. Comme s’il disait à nouveau « Je viens de là », je vous écris de cet ailleurs. Un rêve s’échappe.     

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En partenariat avec la Cinémathèque française et l’exposition : « Chris Marker, les 7 vies d’un cinéaste » du 3 mai au 29 juillet 2018.

Affiche de l'exposition.
Affiche de l'exposition.
- Cinémathèque française.

Production Elise Gruau  

Réalisation Angélique Tibau 

Prise de son Jean-André Giannecchini 

Mixage Manuel Couturier 

Liens Elise Gruau et Annelise Signoret  

Avec les témoignages de : 

  • Costa-Gavras, réalisateur et ami de Chris Marker, président de la Cinémathèque française
  • Catherine Belkhodja, comédienne et amie de Chris Marker
  • L’équipe de Conservation de la Cinémathèque française en charge du pré-inventaire du fonds Chris Marker : Marie Bergue, Karine Mauduit, Marie-Christine de Jabrun, Géraldine Farghen

Films cités : 

Lettre de Sibérie (1958) ; Un dimanche à Pékin (1956) ; Sans soleil (1982) ; La Jetée (1962) ; La solitude du chanteur de fond (1974) ; Loin du Vietnam (1967) ; Le fond de l’air est rouge (1977) – A bientôt j’espère (1968) ; Si j’avais quatre dromadaires (1966) ; Le mystère Koumiko (1965) ; On vous parle de Prague : le deuxième procès d’Artur London (1969) ; Mémoire pour Simone (1986) ; Le volcan interdit (1966) ; Level five (1995) ; Joli mai (1962)     

Liens : 

À réécouter dans Une Vie Une Oeuvre : Chris Marker (1921-2012)
Une vie, une oeuvre
59 min

Bibliographie :   

  • Also known as Chris Marker, Arnaud Lambert, Le Point du Jour (2008)
  • Des mots pour des films, Actes Sud (à paraître printemps 2018)

L'équipe