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Derrière le succès, un vrai cauchemar… C'est ainsi qu'apparaît la vie de Tim Bergling, alias Avicii, disparu tragiquement le 20 avril dernier à seulement 28 ans, dans le documentaire Avicii : True Stories, diffusé actuellement sur Netflix. Malade, stressé, frôlant le burn-out, le musicien semble comme emporté dans un tourbillon qu'il ne maîtrise plus, avant de décider de tout plaquer en 2016. Il est alors au bout du rouleau, après huit cents concerts en huit ans. « Je leur ai dit mille fois que je n'étais plus capable de jouer, explique-t-il dans le documentaire. Que tout cela allait me tuer. Je ne veux plus envisager de faire une autre date. »
On le voit alors en conflit avec son manager, qui tente de lui faire comprendre les conséquences financières des annulations de ses concerts, en vain. « Ma vie est dominée par l'angoisse, se justifie-t-il. Mon ressenti, c'est que tout cela a trop duré ! Ça fait huit ans que mon corps essaye de me dire ça… »
De fait, on découvre sans filtre la vie démentielle du DJ suédois, entre concerts et préparation d'album, nuits blanches et phases dépressives. Sans oublier l'alcool, qui lui a longtemps permis d'annihiler ses appréhensions, avec les conséquences que l'on imagine… Le jeune musicien est par deux fois hospitalisé, d'abord pour pancréatite aiguë, puis à la suite de l'éclatement de la vésicule biliaire, avec des douleurs atroces au ventre et des prises d'analgésiques pour assurer une carrière qui lui échappe de plus en plus.
« Les quatre ou cinq premières années, tout a été grandiose, reconnaît l'auteur du tube Wake Me Up ! Parce que c'était un kiff total, un peu comme quand tu sautes d'un avion, parce que tu joues avec le sentiment que tu vas mourir. [...] J'ai commencé à mixer en me donnant à 100 % sans savoir ce qui allait arriver. Et j'ai continué à 100 % tout le temps. Tout autour de moi me poussait à faire toujours plus… »
Mon ressenti, c'est que tout cela a trop duré ! Ça fait huit ans que mon corps essaye de me dire ça…
Le stress devient alors le pire des poisons. Avicii ne prend plus aucun plaisir sur scène, il angoisse plusieurs jours en voyant les dates s'accumuler et tient grâce aux médicaments, aux médecins et aux psychiatres... « Il était l'ombre de lui-même, raconte un proche en 2015. Le garçon que je connaissais n'était plus vraiment là… » C'est l'époque où il craque et décide une première pause, annulant tous ses concerts. Pendant huit mois, il suit une thérapie et remonte sur scène. Avant de définitivement jeter l'éponge après l'été 2016, refusant désormais tout nouveau show.
Presque deux ans plus tard, il est retrouvé mort dans un hôtel du sultanat d'Oman, alors qu'il s'était remis à la composition, travaillant sur de nouvelles musiques. Que s'est-il réellement passé ? Les causes du décès sont connues des enquêteurs – qui ont écarté toute piste criminelle. Dans un courrier écrit par la famille et consulté par l'AFP, le mot « suicide » ne figure pas. Mais ces mots : « Il s'est vraiment débattu avec des réflexions sur la signification [des choses], la vie, le bonheur. Il ne pouvait pas continuer plus longtemps. Il voulait trouver la paix ».
Selon Variety, un album posthume serait sur les rails, c'est en tout cas ce qu'a confirmé Neil Jacobson, le patron du label Geffen Records, qui connaissait bien le musicien. « Honnêtement, c'était sa meilleure musique depuis ces dernières années, il était très inspiré, tellement excité, a-t-il confirmé au magazine spécialisé. Nous allons essayer d'obtenir des conseils de la part de la famille, puis tout le monde mettra la main à la pâte et essaiera de faire ce que Tim aurait voulu que nous fassions… »
Sont des assassins !
C'est qui ?