Tous secteurs confondus, les entreprises subissent une pression considérable pour former une main d’œuvre capable de s’adapter rapidement aussi bien aux conditions changeantes du marché qu’aux technologies de rupture. Ceux que l’on appelle les « travailleurs du savoir » doivent être flexibles, de bons stratèges et surtout innovants, afin de tirer parti de cette nouvelle réalité économique. L’innovation exige à la fois d’avoir une vision globale et créative pour identifier de nouvelles opportunités et d’être capable de les mettre concrètement en œuvre. Et donc d’être productif.

C’est ainsi que la productivité et la créativité sont devenues des piliers fondamentaux de la culture moderne du travail, à la fois en tant que qualités attendues de la part des employés et facteurs clés socialement reconnus de réussite. Les travailleurs du savoir doivent faire face à des conditions de travail complexes pour satisfaire la demande qui leur est faite d’être à la fois – et à parts égales – productifs et créatifs.

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La source de ce conflit est simple : la productivité et la créativité sont basées sur des idéologies contradictoires, que l’on associe artificiellement pour s’adapter aux nouvelles conditions de travail de l’économie du savoir. Par le passé, ces deux concepts ont évolué parallèlement, sans jamais se croiser.

Sortir de la production de masse

A l’origine, le concept de productivité a été développé par les gouvernements et les forces armées pour gérer des effectifs importants via des tâches standardisées. Il s’agit d’un système basé sur la philosophie de la production de masse, à travers des résultats constants et mesurables ; une approche mise au point par les organisations au cours de la révolution industrielle. Aujourd’hui, la productivité reste un principe directeur de la pensée managériale, une priorité au sein des organisations et, pour beaucoup, une pratique personnelle. Au cours du siècle dernier, la productivité est passée d’un outil organisationnel à une responsabilité individuelle.

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