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Afrique du Sud/France

Afrique du Sud: la France aurait vendu des armes au régime de l’apartheid

Les ONG sud-africaines Open Secrets et CALS (Center for Applied Legal Studies) viennent de déposer plainte auprès de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Leur plainte concerne deux banques : la banque belge Kreditbank (aujourd'hui appelée groupe KBC) et sa filiale Kreditbank Luxembourg, pour leur rôle présumé dans le financement du régime de l'apartheid entre 1977 et 1994. Pendant cette période, les banques auraient permis au gouvernement de l'apartheid et à la société d'armement sud-africaine Armscor d'acheter des armes malgré l'embargo de l'ONU, via un impressionnant réseau de blanchiment d'argent comprenant des centaines sociétés-écrans. Mais selon les ONG, la France et des sociétés françaises aussi ont joué un rôle. Et les réseaux de l'époque pourraient être encore d'actualité.

Malgré un embargo de l'ONU en 1977, la vente d'armes au régime de l'apartheid en Afrique du Sud a continué.
Malgré un embargo de l'ONU en 1977, la vente d'armes au régime de l'apartheid en Afrique du Sud a continué. AFP PHOTO / FRANK PERRY
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Malgré un embargo de l'ONU en 1977, la vente d'armes au régime de l'apartheid en Afrique du Sud a continué. Le directeur de l'ONG Open secrets, Hennie Van Vuuren est persuadé que la France est impliquée : « Nous avons collecté des dizaines de milliers de documents d'archives et d'informations tout juste déclassifiées, qui montrent très clairement que le pouvoir français était complice des crimes commis par le régime de l'apartheid. Le chef de la DGSE, le service de renseignements français, a rencontré le chef du renseignement militaire pendant l'apartheid, et la DGSE a fourni des armes de sociétés nationales françaises comme Aérospatiale Matra ou Thomson CSF aujourd'hui rebaptisé Thalès. »

Thalès qui est aujourd'hui poursuivi pour corruption avec l'ancien président sud-africain Jacob Zuma. « Cette affaire a eu lieu à la toute fin des années 1990. Cela montre comment les entreprises impliquées dans les crimes de l'apartheid continuent leurs relations avec l'Afrique du Sud démocratique. Ce ne sont pas seulement des questions historiques. »

Pour lui, d'autres politiciens et entreprises, français et sud-africains, pourraient donc faire face un jour à la justice.

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