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Migrants : une marche de la solidarité entre Vintimille et Calais

VIDÉO - Des dizaines de bénévoles veulent marcher depuis la frontière franco-italienne jusqu'à la frontière franco-britannique pour sensibiliser l'opinion sur la situation des migrants.

Le défi est de taille. Pendant soixante-dix jours, une cinquantaine de bénévoles soutenant les migrants vont traverser la France à pied et parcourir plus de 1470 kilomètres en passant par cinquante-neuf étapes. L'objectif de cette «marche citoyenne et solidaire» organisée par l'association l'Auberge des migrants est de sensibiliser l'opinion publique. «Cette action repose sur trois piliers. Lutter contre le blocage aux frontières, contre le délit de solidarité et plaider pour un meilleur accueil des migrants», a détaillé François Guennoc, président de l'association.

« C'est un parcours similaire à celui qu'empruntent les migrants »

François Guennoc, président de l'Auberge des migrants

Ainsi, ce lundi, une cinquantaine de bénévoles ont quitté la ville italienne de Vintimille pour se diriger vers Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) la première étape. Avant le départ prévu à 10h30, un rassemblement public a eu lieu. Pendant près d'une heure, plusieurs personnalités ont pris la parole et parmi elles, le député européen José Bové et Monseigneur Jacques Gaillot, ancien évêque d'Évreux. «La première étape devrait durer six heures», a expliqué François Guennoc. Le début d'un parcours «long et difficile» mais «similaire à celui qu'empruntent les migrants» au départ de l'Italie.

Des lieux symboliques

«Cette marche doit nous permettre de rencontrer des migrants, des membres d'associations et des collectifs qui aident ces individus, afin de mettre leurs actions en valeur», précise une bénévole de l'association. Si les cinquante bénévoles ne vont pas parcourir l'intégralité du chemin, François Guennoc attend cependant entre trente et cent personnes à chaque étape. «Certains vont faire une étape, d'autres en feront cinq... Mais ce qui compte, c'est qu'à l'entrée de chaque ville, des gens se joignent à nous, même pour quelques kilomètres», estime le bénévole. Dans les grandes villes étapes comme Marseille, Lyon et Paris, des rassemblements et actions doivent être organisés. «À Paris, nous allons marcher de la Place de la République à la Place de la Bastille, un trajet symbolique», ajoute François Guennoc. La marche passera aussi par des lieux emblématiques tels que le plateau des Glières, haut lieu de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.

Si après l'arrivée à Calais, les «marcheurs solidaires» devaient initialement achever leur parcours à Douvres, en Grande-Bretagne, cette étape a finalement été supprimée. Au lieu d'arriver dans cette ville portuaire, les bénévoles vont bien traverser la Manche mais ils iront jusqu'à Londres, en bus cette fois. «Nous ferons une petite marche symbolique dans Londres, où des associations britanniques devraient se joindre à nous», précise le président de l'association.

Manifestation en soutien aux migrants

Samedi, deux cent personnes se sont déjà réunies à Gap (Hautes-Alpes) pour dire que «l'hospitalité des migrants n'a pas de frontière». Ils entendaient également s'opposer aux membres de Génération identitaire. Depuis une semaine, les militants de ce groupe d'extrême droite occupent le col de l'Échelle, au-dessus de Briançon, afin de «veiller à ce qu'aucun clandestin ne puisse rentrer en France». Dans la nuit de jeudi à vendredi, ils ont remis un migrant à la police. Aucune poursuite judiciaire n'a été ouverte contre eux.

Migrants : une marche de la solidarité entre Vintimille et Calais

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666 commentaires
  • numéro 2

    le

    Il faut arrêter avec le soi-disant "devoir d’hospitalité"
    Il n'y a AUCUNE obligation de la France ni d'aucun pays envers lers migrants économiques (les 3/4)
    Seulement envers les réfugiés de pays en guerre ou les personnes persécutées pour raison religieuse, politique ou personnelle La réalité c'est que tous ceux qui s'invitent sur le territoire français veulent TOUT en échange de RIEN
    Et que, les caisses de l'Etat étant vides, on ne peut pas se permettre le luxe de gaspiller encore et encore plus pour des gens qui s'imaginent qu'on leur doit tout

  • Maclemin

    le

    Ils sont 250 donc personne donc c’est une non information....ce qui est évidemment la raison pour laquelle France Info en a fait sa une ce matin pendant pas moins de 5 minutes. Cette presse d’état qui ne cesse d’étaler ses opinions est exaspérante et totalement décrédibilisée.

  • Maclemin

    le

    Ils auraient mieux fait d’aller aider tous ceux qui en ont besoin et qui sont chez nous. Mais ces pauvres là sont des français alors il est de bon ton de les snober.

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