VIDÉO - Mai-68 en quelques slogans emblématiques
Mai-68, grand moment de la lutte ouvrière ou mouvement étudiant antiautoritaire ? Contre l’ordre établi ou pour la libération des mœurs ? Indépendamment des interprétations, quelques slogans devenus emblématiques du mouvement.
Les interprétations de Mai-68 sont multiples. Pour certains, c’est un grand moment de l’histoire de la lutte ouvrière, quand pour d’autres, c’est un mouvement essentiellement étudiant de contestation et antiautoritaire contre la hiérarchie et l’ordre établi. Pour le sociologue Jean-Pierre Le Goff, les slogans de Mai-68 sont marqués par la provocation, l’humour et l’insolence, « sur les murs s'affiche une parole provocatrice qui dévoile, par un humour corrosif et surréaliste, l'insignifiance du discours technocratique ».
« Soyez réalistes, demandez l’impossible », l’un des slogans emblématique du mouvement ou « Il est interdit d’interdire », initialement simple boutade lancée par Jean Yanne, la phrase est reprise et devient l’une des plus emblématiques. D’autres maximes seront également scandées dans les rues, « Prenez vos désirs pour des réalités » et « Vivre sans temps mort et jouir sans entrave ».
Des slogans marqués par la provocation, l’humour et l’insolence
Tout comme « Sous les pavés, la plage » deviendra l’un des slogans les plus connus, simplement parce qu’effectivement, sous le bitume, les pavés parisiens reposaient sur un lit de sable. Sur un des murs de la Sorbonne, en Mai-68, on peut lire « La liberté est le crime qui contient tous les crimes. C'est notre arme absolue ! » ou encore « Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent. » Certains de ces slogans seront ensuite détournés par la publicité.
« Nous sommes tous des Juifs allemands » a été décliné, Nous sommes tous « indésirables » ou Nous sommes tous des Juifs et des Allemands. Ce slogan a fait suite aux attaques contre les origines familiales de Daniel Cohn-Bendit qui était alors le porte-parole du mouvement du 22 mars. On pourra aussi lire « Les murs ont la parole », « L'imagination prend le pouvoir ! »... et en réponse aux propos du Général de Gaulle, « La chienlit, c'est lui » ou « Sois jeune et tais-toi » avec l’ombre du général en fond d’affiche.
Certains artistes du mouvement artistique de la Figuration narrative avaient un discours marqué à l’extrême gauche et pensaient l’art comme un outil de transformation sociale. Henri Cueco, Bernard Rancillac, Eduardo Arroyo ou encore Gilles Aillaud ont ainsi participé à l'atelier populaire de l'École des Beaux-Arts et ont produit certaines des affiches de Mai-68.
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