Interpol libère 350 victimes de trafic d'êtres humains dans les Caraïbes

L’opération qui a duré sept jours a mobilisé 500 policiers dans treize pays.

 L’organisation policière internationale a interpellé 22 personnes. (Illustration).
L’organisation policière internationale a interpellé 22 personnes. (Illustration). AFP/RODRIGO ARANGUA

    Une opération menée conjointement dans 13 pays des Caraïbes et d'Amérique latine a permis de sauver quelque 350 victimes potentielles d'esclavage sexuel et de travail forcé. Interpol a annoncé lundi que 22 personnes ont été interpellées dans ce cadre.

    Baptisé Libertad, le coup de filet a duré du 3 au 9 avril, mobilisant 500 policiers dans 13 pays : Antigua-et-Barbuda, Aruba, la Barbade, Belize, le Brésil, Curaçao, le Guyana, la Jamaïque, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Trinité-et-Tobago, les îles Turks et Caicos ainsi que le Venezuela.

    «Des hommes et des femmes, dont des mineurs, ont été découverts travaillant dans des boîtes de nuit, des fermes, des mines, des usines ou des marché en plein air», a précisé dans un communiqué l'organisation policière internationale.

    Prostituées près de mines d'or isolées

    À Saint-Vincent, dans les Petites Antilles, des Asiatiques «employés» dans une usine ont dû donner leur passeport, devenant complètement dépendants de leurs employeurs. Ne recevant aucun salaire, ils dépendaient également d'eux pour leur logement, leur transport, leur nourriture et les produits de première nécessité, selon Interpol.

    Au Guyana, à l'est du Venezuela, des jeunes femmes travaillaient comme prostituées près de mines d'or dans des régions reculées, d'où elles ne pouvaient s'échapper. «Le fait que ces lieux soient isolés rend difficile pour les policiers d'éviter d'être détectés quand ils s'y rendent […] les auteurs ont eu l'occasion d'agir et de transférer les victimes», a expliqué Diana O'Brien, directrice-adjointe du parquet du Guyana, citée dans le communiqué.

    «Alors que des milliers de personnes tentent de franchir les frontières pour trouver du travail, les trafiquants ciblent les plus désespérés et les plus vulnérables membres de la société avec la promesse d'une vie meilleure», a indiqué l'organisation.