Violences du 1er mai : Mélenchon se distingue en évoquant «des bandes d’extrême droite»

Le leader des Insoumis a commenté à sa façon les violences en amont du cortège du 1er mai attribuées aux Black Blocs d’extrême gauche.

 Jean-Luc Mélenchon lors du défilé du 1er mai à Marseille.  Les heurts à Paris sont attribués à l’extreme gauche mais le leader des Insoumis soupçonne...l’extrême droite.
Jean-Luc Mélenchon lors du défilé du 1er mai à Marseille. Les heurts à Paris sont attribués à l’extreme gauche mais le leader des Insoumis soupçonne...l’extrême droite. AFP/ ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

    Jean-Luc Mélenchon avait choisi Marseille pour défiler lors de ce 1 er mai. En tant que député de la 4 e circonscription des Bouches-du-Rhône, difficile en effet pour le dirigeant de la France Insoumise de ne pas manifester dans la cité phocéenne. Mais l'ex-candidat à l'élection présidentielle n'a pas oublié de commenter les incidents qui ont émaillé le cortège parisien.

    « Insupportables violences contre la manifestation du premier mai. Sans doute des bandes d'extrême droite. #1er mai » a-t-il réagi sur son comte twitter. Une déclaration étonnante alors que la Préfecture de Police de Paris a précisé avoir interpellé environ 200 « Black Blocs » à l'issue des affrontements. Des « Black Blocs » plutôt classés à l'extrême gauche historiquement.

    Des heurts ont en effet éclaté mardi en marge du défilé syndical entre plus d'un millier de personnes encagoulées et les forces de l'ordre. Les forces de l'ordre ont essuyé « des jets de projectiles au niveau du boulevard de l'hôpital » (XIIIe arrondissement). Rassemblés autour de banderoles comme « Premiers de cordée, premiers guillotinés » ou « Cette fois, on s'est organisé », ils criaient « Tout le monde déteste la police » ou encore, « Paris, debout, soulève-toi ».

    Face à environ 1200 personnes encagoulées, la police a fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et de deux lanceurs d'eau. Des militants s'en sont par ailleurs pris à un restaurant McDonald's à coup d'engins incendiaires, à une concession automobile et à du mobilier urbain.

    Marine Le Pen attaque les « milices d'extrême gauche »

    Du côté du FN, on n'a pas manqué l'occasion de stigmatiser la mouvance radicale du camp opposé. « Ces milices d'extrême gauche devraient être dissoutes depuis bien longtemps. Mais le problème, c'est que le pouvoir de gauche fait preuve à leur égard d'une mansuétude et maintenant on peut presque dire d'une complicité », a dénoncé la présidente du Front national.

    « Ils savent qu'ils sont protégés par les mouvements de gauche, que rien n'a jamais été fait contre eux. Cette situation est inadmissible, et encore une fois c'est le pouvoir qui en porte la responsabilité », a encore estimé la leader d'extrême droite, auprès de journalistes en marge d'un rassemblement qu'elle tenait à Nice.

    Présent au défilé parisien, Benoît Hamon, le chef de file du mouvement Génération. s, a pour sa part déploré sur Twitter « le fracas des violences » qui « contraint au silence les milliers de manifestants démocrates et pacifiques qui avaient tant à dire, tant à revendiquer et à défendre légitimement aujourd'hui ».