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L’Ecosse introduit un prix minimal pour l’alcool

L’initiative a été saluée par le corps médical et des associations comme le plus grand progrès en matière de santé publique depuis l’interdiction de fumer dans les lieux publics.

Le Monde

Publié le 01 mai 2018 à 16h32, modifié le 01 mai 2018 à 17h38

Temps de Lecture 2 min.

Dans une boutique d’Edimbourg, en Ecosse.

L’Ecosse est devenue, mardi 1er mai, la première nation au monde à introduire un prix minimal pour l’alcool, avec l’entrée en vigueur d’une loi après des années de bataille juridique. « Je pense que des pays en Europe et ailleurs chercheront à reproduire ce qui a été fait ici », a déclaré à l’Agence France-Presse la première ministre écossaise Nicola Sturgeon, notant que l’Irlande et le Pays de Galles souhaitaient lancer des projets similaires.

Le prix minimal par unité d’alcool est désormais fixé à 50 pence (57 centimes), une mesure qui prend en compte à la fois la teneur en alcool et le volume du produit. Ainsi, une bouteille de 70 cl de whisky ne pourra pas être vendue en dessous de 14 livres (15,60 euros) et une bouteille de 75 cl de vin à 12,5 % pas moins de 4,69 livres (5,30 euros).

Le texte, qui vise à combattre les méfaits liés à l’alcool, a été salué par le corps médical et des associations comme le plus grand progrès en matière de santé publique depuis l’interdiction de fumer dans les lieux publics. « Cette loi sauvera des vies », a déclaré Alison Douglas, directrice générale de l’organisation caritative Alcohol Focus Scotland.

1 265 morts liées à l’alcool en 2016

En 2016, 1 265 morts étaient liées à l’alcool en Ecosse, où vivent 5,3 millions de personnes, une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente.

Les commerçants ont déclaré qu’ils s’attendaient à des pertes minimes et avaient depuis longtemps anticipé la mise en place de la mesure. Linda Williams, propriétaire d’un magasin à Edimbourg, estime que la mesure pourrait même contribuer à « mettre au même niveau les supermarchés et les commerces indépendants ». « Il ne pourra plus y avoir les gros rabais sur les spiritueux et les gros packs de bière qui ont vraiment été à l’origine de tous les problèmes avec l’alcool », a-t-elle souligné.

La première ministre Nicola Sturgeon à la Royal Infirmary d’Edimbourg, le 30 avril.

La loi, votée en 2012 par le Parlement écossais, entre finalement en vigueur après des années de querelles judiciaires. La Cour suprême a soutenu l’initiative du gouvernement écossais l’an dernier, rejetant l’appel constitué par l’Association du whisky écossais (Scotch Whisky Association, SWA) et d’autres représentants de cette industrie pour l’annuler.

Sept juges à Londres ont unanimement déclaré que la mise en place d’un prix minimal était « un moyen proportionné d’atteindre un but légitime » et ne violait pas les lois européennes. Cela a mis fin à une bataille juridique qui était allée jusqu’à la Cour européenne de justice en 2015.

Malgré l’échec de son appel, un porte-parole de la SWA a déclaré que l’industrie avait travaillé « en coopération » avec le gouvernement pour mettre en œuvre la mesure.

Nicola Sturgeon a déclaré qu’elle n’avait jamais cru que la mesure nuirait à l’industrie lucrative du whisky en Ecosse, soulignant que « les whiskys haut de gamme pour lesquels l’industrie écossaise est si renommée ne figurent pas parmi les produits alcoolisés qui seront les plus touchés par les prix minimaux ».

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