Dans la région africaine du lac Victoria, plus de 650 espèces endémiques sont menacées

Plus de 650 espèces de la région africaine du lac Victoria sont menacées. Parmi elles, près d'un tiers sont endémiques, dont trois quarts pourraient faire face à une extinction. Les revenus de millions de personnes pourraient être affectés.
par
Laura
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Ces poissons, autres animaux ou plantes aquatiques fournissent de la nourriture, des médicaments ou des matériaux à la population, relève dans son rapport publié lundi l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ils apportent des ressources à des communautés qui ne peuvent accéder au marché des biens de consommation ou payer pour ceux-ci.

La surpêche, des pratiques lacunaires en la matière et la dégradation environnementale expliquent notamment le recul du nombre de dipneustres. Ce poisson apprécié des habitants est aussi utilisé pour produire des médicaments locaux et dans l'économie.

Conséquences désastreuses

Les conséquences pourraient être "désastreuses", affirme l'un des responsables du rapport, qui appelle les autorités à garantir "davantage de zones durables et une gestion des eaux" du lac Victoria. Cette région qui s'étend sur cinq pays est peuplée de nombreuses espèces animales, et comprend aussi des forêts ou encore des zones humides ou d'élevage.

Les espèces qui y sont établies sont toujours davantage menacées d'extinction, selon une autre responsable du rapport. Pollution, surexploitation et déforestation constituent les principaux facteurs. Près d'un tiers du total des espèces végétales et animales présentes dans cette zone et près de trois quarts de celles qui sont menacées sont par ailleurs négativement affectées par des organismes nuisibles. Les risques pourraient être encore plus importants qu'évalués dans le rapport, explique l'une des responsables, qui appelle les autorités à s'appuyer sur les données fournies.