Après le centre d’accueil pour SDF, le bois de Boulogne pourrait bien recevoir prochainement un centre temporaire d’accueil pour migrants. C’était le vœu des élus communistes parisiens, soutenu par la maire Anne Hidalgo. Il a été exaucé par le Conseil de Paris, à moins que l’État ne s’y oppose. Alors que 3000 réfugiés s’entassent dans trois campements de fortune au nord de Paris, cette initiative permettrait un «rééquilibrage territorial», cher à Ian Brossat. Un projet déjà défendu par les écologistes et le PCF il y a deux ans et désormais soutenu par la maire de Paris, Anne Hidalgo.

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Le projet en question se ferait sur un terrain de 3,5 hectares situé entre l’hippodrome de Longchamp et la Seine qui offre l’avantage d’être viabilisé et de disposer de sanitaires et d’électricité. Et pour cause: les lieux devaient accueillir très prochainement des gens du voyage et leurs caravanes, cette aire d’accueil venant compléter la première de la capitale, ouverte dans le bois de Vincennes l’année dernière. Selon les calculs d’Ian Brossat, une centaine de places d’accueil pourraient être créées dans les modules existants.

Trop éloigné des transports en commun

Jusqu’ici l’État aurait cependant refusé ce genre de projet en estimant que l’endroit est trop éloigné des transports en commun mais Anne Hidalgo avait récemment appelé les pouvoirs publics à «changer d’approche» dans les colonnes du Parisien. Du côté de la population locale, même si ce site est plus éloigné des habitations du 16e arrondissement que le centre d’accueil pour SDF, pas sûr que l’idée soit très bien accueillie. Pour mémoire, ce premier centre pour SDF avait connu deux tentatives d’incendie.

À gauche de l’hippodrome (surligné en jaune), le terrain qui devait accueillir l’aire destinée aux gens du voyage. Crédit Photo : Capture Google Earth

Pour les élus communistes, pas de doute, l’accueil des personnes en difficulté doit être mieux réparti dans la capitale. «Ce serait bien que tout le territoire, dont l’ouest parisien, contribue à l’effort d’accueil des personnes migrantes car aujourd’hui, c’est toujours au même endroit que ça se passe», souligne le conseiller communiste Jean-Noël Aqua. C’est effectivement le XVIIIe arrondissement qui concentre les solutions d’accueil: après le centre de la porte de la Chapelle, l’État prévoit de transférer la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile boulevard Ney ou encore d’agrandir le centre d’accueil et d’examen de situation, porte des Poissonniers.