Le rappeur avait qualifié de "décevants et douloureux" les termes de "pays de merde" que Donald Trump aurait utilisé pour décrire des nations africaines.

La superstar américaine du rap Jay-Z, le 13 juillet 2017 à Los Angeles

AFP/Matt Winkelmeyer

La SEC a lancé en 2015 une enquête sur la société Iconix, qui contrôle un portefeuille de marques de vêtements et de chaussures, notamment Pony, Umbro, Lee Cooper ou encore Rocawear.

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Cette dernière a été créée en 1999, alors que le streewear commençait à décoller, par Jay-Z, Shawn Carter de son vrai nom, et son partenaire du label Roc-A-Fella Records, Damon Dash.

En 2007, Iconix a acheté la marque pour 204 millions de dollars, mais Jay-Z a conservé des parts et est resté impliqué dans la gestion stratégique de Rocawear.

En 2016, puis en mars 2018, Iconix a passé deux provisions pour tenir compte de la baisse de valeur de Rocawear, pour la totalité du prix payé en 2007.

La SEC s'intéresse à ces opérations dans le cadre d'une enquête sur les comptes d'Iconix, ouverte après le lancement d'une action en nom collectif par des actionnaires du groupe, en 2015.

Ces actionnaires reprochent à la société d'avoir communiqué des résultats comptables qu'elle savait erronnés, dans le cadre des publications trimestrielles obligatoires.

Le gendarme des marchés indique avoir déjà adressé à Jay-Z, de son vrai nom Shawn Carter, deux convocations pour une audition, en novembre 2017 et en février, mais qu'il n'y a jamais répondu favorablement.

La SEC rappelle que cette convocation ne signifie pas que l'autorité de régulation dispose d'éléments à charge contre Jay-Z.

Pour obtenir d'entendre le rappeur, le gendarme des marchés a saisi la justice fédérale afin qu'elle contraigne l'artiste à se rendre à la convocation.

Dans une déclaration transmise à l'AFP, un porte-parole des avocats du rappeur a laissé entendre que ce dernier se refusait toujours à être entendu par la SEC.

"M. Carter n'a joué aucun rôle dans ces publications financières ou dans les autres décisions d'Iconix en tant que groupe coté", a indiqué le porte-parole du cabinet Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan.

"M. Carter est un particulier qui n'a pas à être impliqué dans ce dossier."

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