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Nature & environnement

Climat : les cigognes ne migrent plus en Afrique

Une enquête menée par le Figaro a révélé que certaines cigognes arrêtent leur migration dans le sud de l'Europe et ne vont plus jusqu'en Afrique pour trouver de la chaleur.

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Des cigognes

Au Portugal, les cigognes étaient 1.187 en hiver 1995. Aujourd’hui, elles sont plus de 14.000.

(c) Afp

Une enquête publiée dans le Figaro prouve que le dérèglement climatique n’a pas terminé de nous montrer des illustrations de ses conséquences. Ainsi, le journal révèle que certaines cigognes ne migrent plus jusqu’en Afrique pour trouver de la chaleur. Elles s’arrêtent désormais dans le sud de l’Europe et notamment au Portugal où le phénomène est flagrant. Ainsi, en 1995, le pays ne comptait que 1.187 cigognes sur son territoire en hiver. Aujourd’hui, elles sont plus de 14.000. Les hirondelles seraient également touchées par ce phénomène.

Ce changement de comportement des oiseaux migrateurs s’explique par le dérèglement climatique qui a fait que les hivers sont désormais plus doux dans la péninsule ibérique. Celui-ci, en plus de montrer à quel point le changement climatique bouleverse notre biodiversité, peut entraîner des conséquences désastreuses sur la santé des oiseaux et celle des Hommes par ricochet.

Une chercheuse de l’université de Lisbonne interrogée par le Figaro révèle également que les cigognes qui continuent de migrer en Afrique reviennent plus précocement dans le sud de la France, "dès janvier, parfois même décembre".

Des maladies transmissibles à l'Homme

L’enquête met en lumière un autre problème auquel sont confrontés ces oiseaux migrateurs. Ainsi, pour se nourrir et pour consolider leur nid, les cigognes se servent dans les décharges à ciel ouvert. Elles utilisent ainsi des sacs-poubelle, des bouteilles d'eau et des objets en plastique, qu'elles trouvent dans les centaines de dépôts d'ordures présents au Portugal. Les cigognes ont également pris l’habitude de boire l’eau souillée par ces déchets dans les décharges. Et un salarié de la décharge d’Erova, dans le sud du Portugal, José Mathilde assure que "c'est surtout ça qui les fait mourir. J'en trouve une morte par jour". Or, les oiseaux qui survivent peuvent attraper des maladies qui sont transmissibles à l’Homme. L’article affirme que pour la seule décharge d’Erova, ce ne sont pas moins de 5.000 cigognes qui ont ingurgité quotidiennement toutes sortes d’ordures.

Mais ces décharges à ciel ouverts sont amenées à disparaître. “Après avoir déréglé leur comportement migratoire et les avoir rendu accro à la malbouffe en ne limitant pas nos déchets, nous allons fermer leur cantine”, assure ainsi l'envoyée spéciale du Figaro. Car ce sont bien les comportements humains qui ont petit à petit modifiés celui de ces oiseaux migrateurs impactant de ce fait, de manière négative, leur santé et mettant en danger celle de l'Homme.

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