Faire l'économie de la haine avec Alain Deneault

Mark Zuckerberg le 1er mai 2018, au Convention Center de San Jose, en Californie ©AFP - JOSH EDELSON
Mark Zuckerberg le 1er mai 2018, au Convention Center de San Jose, en Californie ©AFP - JOSH EDELSON
Mark Zuckerberg le 1er mai 2018, au Convention Center de San Jose, en Californie ©AFP - JOSH EDELSON
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Le philosophe Alain Deneault, pour la publication de son ouvrage "Faire l’économie de la haine : essais sur la censure", dresse une critique acerbe du nouveau "totalitarisme" qui frappe nos sociétés par la conjonction du néolibéralisme, de l'avènement des multinationales et du recul des Etats.

Avec
  • Alain Deneault Philosophe et professeur à l’Université de Moncton au Canada

La censure a cours de manière invasive à travers les mots. En remplaçant le terme d'usager par le terme de client en ce qui concerne la SNCF par exemple, on détruit dans l'esprit des gens la notion de service public." Alain Deneault

Dans l’actualité des idées aujourd’hui : une critique du nouveau « totalitarisme », celui de l’économie omniprésente, de l’emprise des multinationales sur la marche du monde. Avec la complicité des États. 

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En voulant supprimer l'axe gauche-droite pour se présenter comme la seule parole possible, l'extrême-centre a donné l'émergence d'une polarité entre un Etat violent et brutal et des populations qui lui résistent." Alain Deneault

La Grande table idées
33 min

Un regard décentrée et une parole acérée celle du philosophe québécois Alain Deneault, directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris. Il est l’auteur d’essais sur les multinationales, les paradis fiscaux et l’idéologie de la gouvernance, dénonçant les effets pervers du système économique capitaliste. Il a notamment publié "la Médiocratie" paru en 2015 en France chez Lux, "le totalitarisme pervers" et "Politiques de l’extrême centre"… Il a récemment réuni et présenté des textes de Georg Simmel dans L’argent dans la culture moderne (Editions Hermann, mars 2018). 

Un discours nous est imposé comme étant le seul possible : plus de revenus pour les multinationale et de dividendes pour les actionnaires, moins de fond pour les services publics et pour les travailleurs." Alain Deneault

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