Le commerce équitable a passé le cap de 1 milliard d'euros de vente en 2017. Un record qui dessine la volonté de plus en plus grande des consommateurs de mieux rémunérer les producteurs. Mais aussi de manger des produits meilleurs pour la santé. 81 % des produits issus du commerce équitable sont également labellisés bio. 

Les consommateurs passent à l’action. Pour la première fois en France, les ventes de produits issus du commerce équitable ont passé la barre d’un milliard d’euros. "Ces chiffres viennent confirmer que les Français accordent de plus en plus d’importance à la rémunération des producteurs", estime le syndicat professionnel Commerce Équitable France.
Des consommateurs de plus en plus responsables 
Dans un nouveau sondage réalisé par le label Fairtrade/Max Havelaar, les critères d’achats des produits alimentaires des Français sont de plus en plus responsables. Les deux tiers des Français sondés estiment être de plus en plus sensibles aux conditions de production et au respect de l’environnement au cours de la production. 36 % à la rémunération des personnes qui les ont produits, soit 10 points de plus qu’en 2017.
"Les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur une demande de responsabilité sociétale. Ils ne veulent pas choisir entre ce qui est bon pour la planète et ce qui est bon pour les producteurs", explique à l’AFP Julie Stoll, déléguée générale de Commerce équitable France.
Du bio et de l’équitable : les enseignes historiques de la bio pionnières
Ainsi, le syndicat note une convergence de plus en plus marquée des pratiques de rémunération équitable et de l’agriculture biologique. 81 % des produits arboraient la double étiquette en 2017, contre 74 % en 2016. "Les filières les plus anciennes, les pionniers du bio, se sont dits si on veut continuer à croître, on a besoin de sécuriser nos approvisionnements et on a besoin de développer des relations équitables avec nos fournisseurs", commente Julie Stoll.
C’est d’ailleurs sur ce critère que les enseignes historiques de la bio comptent tirer leur épingle du jeu. Face à l’arrivée massive de la grande distribution notamment Carrefour, Leclerc, Auchan ou System U, les pionniers comme Biocoop mettent en avant leur valeur ajoutée : une bio de cohérence basée sur une agriculture paysanne, de proximité, durable et qui rémunère correctement les agriculteurs. 
Marina Fabre @fabre_marina avec AFP

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