Le viol est un sujet d’actualité quotidien en Inde, mais pour le gouvernement Modi il faut limiter dans le temps les possibilités de saisie de la justice à ce sujet. Le quotidien The Hindustan Times révèle ainsi que la ministre des Droits des femmes et des enfants, Maneka Gandhi, prépare “un texte prévoyant de limiter à sept ans la durée de prescription des viols sur mineur”. En clair, toute personne ayant été victime de violences sexuelles avant l’âge de 18 ans devrait nécessairement se manifester avant l’âge de 25 ans pour obtenir réparation.
L’objectif de cette étonnante disposition est, dixit un conseiller de la ministre, de “s’assurer de la qualité des indices et des échantillons” prélevés sur la victime et le violeur présumé. Actuellement, rappelle The Hindustan Times, le Code pénal ne prévoit “aucune limite dans le temps pour les actes punis par plus de trois ans de prison”. Instaurer une prescription de sept ans risque d’être “contre-productif”, estime un avocat plaidant pour la peine de mort pour les violeurs d’enfants. “Une victime a parfois besoin de longues années avant de pouvoir parler de ce qu’elle a subi dans son enfance.”
Le titre, fondé en 1924, est de loin le journal le plus populaire à New Delhi, et il reste aujourd’hui encore le grand rival du Times of India. Son ton sobre explique sans conteste son succès. Il est plutôt conservateur.
Près de 5 millions de lecteurs consultent chaque jour ce quotidien. Fleuron du groupe de presse Hindustan Times Group, il compte quatre éditions régionales (New Delhi, Lucknow, Patna, Calcutta) et est imprimé dans 12 villes indiennes. Il contient de nombreux suppléments consacrés à l’immobilier, à l’éducation ou encore au cinéma. En 2007, l’Hindustan Times a lancé Mint, un quotidien d’information en partenariat avec le Wall Street Journal.
Le site, très riche, permet d’accéder à tous les compléments et aux différentes éditions de l’Hindustan Times. On peut ainsi être redirigé vers l’Hindustan, la version en hindi du grand quotidien, qui est lue par 26,8 millions d’Indiens. On a également accès à la version britannique du journal réservée à la diaspora indienne. Pour les seuls trois premiers mois de 2004, 3 millions d’internautes ont consulté ces pages. Possibilité de consulter la version e-paper de ce quotidien.