Municipales à Paris: les 5 arrondissements qui font l'élection

Retour en 2001. Pour les municipales de l'époque s'affrontent à Paris, le PS Bertrand Delanoë et le RPR Philippe Séguin. Au second tour, Philippe Séguin devance son adversaire socialiste de 4.000 voix. Pourtant, il ne deviendra pas maire de la capitale. Il est alors minoritaire en nombre de conseillers de Paris.

A Paris, comme à Lyon et Marseille, le maire est en effet élu par les conseillers de Paris, eux-mêmes désignés dans chaque arrondissement suivant un mode de scrutin à deux tours mi-proportionnel, mi-majoritaire. Pour reconquérir Paris, la droite doit donc obtenir la majorité dans les "gros" arrondissements les plus susceptibles de basculer. Quels sont ces arrondissements pivots où se jouent l'élection? Revue de détail.

> Les gros arrondissements dans le viseur

Pour reconquérir Paris, la droite doit donc obtenir la majorité dans les "gros" arrondissements - ceux qui comptent le plus grand nombre de conseillers - les plus susceptibles de basculer: il s'agit des 12e et 14e arrondissements, où François Hollande n'avait obtenu "que" 58,9 et 60,2% des voix au second tour de la présidentielle de 2012 (contre par exemple 70,3, 67,6 et 71,8% dans les 18e, 19e et 20e).

Selon l'institut Délits d'Opinion, si un seul des deux "gros" arrondissements restait à gauche, les autres conditions étant remplies, la droite n'atteindrait que 81 conseillers de Paris, deux de moins que la majorité.

> Trois petits arrondissements: 4e, 5e et 9e

Mais cela ne lui suffira pas. L'institut Délits d'Opinion a calculé que NKM devrait également progresser dans les arrondissements qui ne basculeront pas (il n'y a par exemple aucun élu de droite dans le 20e), et gagner dans deux des trois petits arrondissements suivants: les 4e et 9e (où François Hollande avait obtenu 55,0 et 54,2% des voix), et le 5e, le fief de Jean Tiberi.

> Dans le 14e, NKM "joue sa peau"

Les chances de la droite sont donc relativement faibles. Un signe qui ne trompe pas: dans la dernière ligne droite de la campagne, la candidate UMP arpente le 14e arrondissement. "Elle joue sa peau, là", a commenté au Monde mercredi l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, à l'occasion d'un déplacement dans le 12e. Avant d'ajouter: "C'est difficile, le 14e. Mais si elle le gagne et qu'elle perd le global, l'honneur est sauf".

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