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L’intellectuel musulman de 55 ans est incarcéré depuis son inculpation le 2 février à Paris pour viol et viol sur personne vulnérable. L’enquête a été déclenchée en octobre par les plaintes de deux femmes, rejointes en mars par une troisième. Une quatrième femme a déposé plainte pour viol à Genève. Il est aussi visé par une plainte pour agression sexuelle aux Etats-Unis.
Une carence de soins à Fresnes
Transféré en mars de la prison de Fleury-Mérogis à l’hôpital de celle de Fresnes, dans la région parisienne, Tariq Ramadan, atteint d’une sclérose en plaques, avait déposé cette première demande de mise en liberté le 24 avril. Quelques jours plus tôt, l’expertise judiciaire avait estimé sa détention possible, malgré sa maladie, à condition de «continuer à bénéficier de l’accès aux soins».
Mais selon Me Marsigny, l’établissement de «Fresnes est incapable de lui assurer ses quatre séances hebdomadaires de kinésithérapie: Tariq Ramadan n’en a eu qu’une seule depuis le 26 avril».
Confronté à la femme qui l’accuse de l’avoir violée en 2009 à Lyon, Tariq Ramadan a nié tout rapport sexuel avec elle ainsi qu’avec la première plaignante. Cette dernière, qui dénonce un viol présumé à Paris en 2012, doit être prochainement entendue par les magistrats, tout comme la troisième plaignante, qui affirme avoir été violée à neuf reprises entre 2013 et 2014 en France, à Bruxelles et à Londres.
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«Tariq Ramadan connaît la troisième plaignante et s’il a eu une relation avec elle, elle n’est pas celle qu’elle a décrite», a déclaré Me Marsigny, refusant de qualifier la nature de cette relation avant l’audition, le 5 juin, de son client par les magistrats instructeurs.