Où en est-on des énergies renouvelables marines ?

Ferme d'éoliennes offshore à  Middelgrunden au Danemark - Kim Hansen.
Ferme d'éoliennes offshore à Middelgrunden au Danemark - Kim Hansen.
Ferme d'éoliennes offshore à Middelgrunden au Danemark - Kim Hansen.
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Alors que la première éolienne flottante française va être installée au large du Croisic, une équipe de chercheurs français vient de publier des résultats prometteurs pour exploiter une autre forme d’énergie, moins connue, l’énergie osmotique.

La France dispose du deuxième domaine océanique au monde, mais exploite peu ces énergies marines,  dont on attend beaucoup, mais qui peinent à se développer. L'hexagone accuse notamment un énorme retard sur l’éolien posé offshore, la seule énergie marine dont on maîtrise aujourd'hui l'exploitation: 4000 éoliennes tournent déjà dans les eaux européens. En France, les projets confiés aux industriels, surfacturés, peinent à voir le jour. Pour forcer les opérateurs à diminuer le coût pour l’Etat des futurs parcs éoliens en mer, l’exécutif menace d’annuler les appels d’offres à l’été si aucun accord n’est trouvé. Trois projets sont considérés comme avancés, et seront opérationnel  en 2021, si le dialogue avec l'Etat aboutit.  En  attendant,  EDF a annoncé l'acquisition d'un projet de parc éolien en mer d'une capacité de 450 mégawatts... en Écosse, auprès de la société Mainstream Renewable Power. 

D'autres technologie sont en développement, mais en sont encore au stade du prototype: l'éolien flottant,  avec le premier prototype du genre,  Floatgen, qui  a embarqué cette semaine  pour être amarré au large du Croisic (Loire-Atlantique). Autre énergie exploitable, celle des courant sous marins :  c'est  l’hydrolien avec plusieurs fermes qui existent en France.  

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Nouvelles pistes pour exploiter l’énergie osmotique 

Démonstrateur hydrolienne Sabella D10 à Brest lors des portes ouvertes
Démonstrateur hydrolienne Sabella D10 à Brest lors des portes ouvertes
- G. Mannaerts

Il restent néanmoins deux énergies marines très puissantes, qui en dépit d'une recherche importante, ne parviennent pas à être captées et exploitées . Celle de la houle, et surtout l'énergie osmotique, ou énergie bleue. Il s'agit de énergie libre qui se "perd" quand l’eau salée rencontre de l’eau moins salée (notamment celle des fleuves). L’énergie qui se dégage de ce mélange équivaut à une chute d'eau de 270 mètres. Depuis plusieurs années,l'une des principales pistes pour l'exploiter consiste à développer des membranes, capables de laisser passer l'eau au moment  du mélange tout en captant l’énergie, mais cette technologie n'est pas encore suffisamment aboutie pour faire l'objet d'un développement industriel. 

Mais cette semaine ,  des chercheurs du CNRS, de Sorbonne Université et de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier viennent de démontrer la force prédictive des simulations moléculaires pour améliorer un procédé produisant de l’énergie bleue et un procédé de désalinisation, qui n'a rien à voir avec celui des membranes: il repose sur le stockage d’électricité dans des condensateurs. 

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